L’adhésion de la pseudo “rasd” à l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) est une “anomalie historique” que l’Union africaine (UA) se doit de corriger, a indiqué le député de l’Assemblée nationale du Cap-Vert, Me Hélio Sanches.
“Il s’agit d’une anomalie historique héritée de l’OUA et qui décrédibilise l’Union africaine dans son acte constitutif stipulant qu’elle doit rassembler des Etats indépendants et souverains”, a-t-il déclaré à la MAP, en marge d’un séminaire sous-régional organisé, mercredi à Dakar, par l’Institut panafricain de stratégies (IPS), Think Tank sénégalais, sur le thème “Penser la Question du Sahara et promouvoir des solutions innovantes”.
C’est une “erreur historique” car la “rasd” n’est pas une entité étatique, a-t-il expliqué, ajoutant que juridiquement, un Etat doit avoir trois éléments constitutifs : le territoire, la population et un pouvoir à exercer, “alors que la rasd n’a rien de ces éléments de même qu’elle n’a aucune autorité à faire valoir”.
C’est dire, selon lui, que cette adhésion “a violé la charte de cette Organisation au même titre qu’elle a bafoué le droit international”.
Le Maroc avait pris la “sage” décision de quitter l’Organisation parce qu’il “n’était pas possible de cohabiter dans un bloc continental avec une entité qui n’est pas un Etat et qui, en plus, revendique une partie du territoire marocain”.
Maintenant, a relevé Me Sanchez, il est temps de “corriger cette anomalie historique en reconnaissant qu’effectivement, cette organisation a “commis une erreur historique et juridique car le Maroc a toujours eu un lien de souveraineté avec le Sahara comme prouvé par la Cour internationale de Justice qui a confirmé les liens historiques du Royaume avec le Sahara dont les populations prêtaient allégeance aux Sultans du Maroc”.
D’après le député cap-verdien, corriger c’est aussi “trouver une solution dans laquelle l’Union africaine, qui a succédé à l’OUA, puisse aider l’ONU qui est saisie du dossier à trouver un règlement durable et définitif du dossier”.
La contribution de l’UA à cette question, a insisté Me Sanchez, implique l’expulsion de la “rasd”. “Corriger l’anomalie c’est expulser la rasd”, a-t-il résumé.
“L’expulsion de la rasd de l’UA contribuerait au règlement de la question du Sahara, surtout que le Maroc a présenté une proposition de large autonomie que l’ONU qualifie de sérieuse, crédible et réaliste”.
LR/MAP