Après avoir été placé en garde à vue le 26 février 2018, le directeur de publication du quotidien Akhbar Al Yaoum, Taoufik Bouachrine, a vu son procès s’ouvrir en mars 2018 à la salle 7 du Tribunal d’appel de Casablanca.
Depuis le début de cette affaire, les avocats de la défense soutiennent que leur client est victime d’un coup monté. Mais pour les avocats des plaignantes, le prévenu a bien commis les faits qui lui sont reprochés. Dans cette affaire, celui-ci fait face à de lourds chefs d’inculpation (traite d’êtres humains, exploitation sexuelle, abus de pouvoir…).
Après les plaintes déposées par plusieurs femmes travaillant pour lui, dans son groupe de presse (journal et sites électroniques), Taoufik Bouachrine se retrouve maintenant confronté à une cinquantaine de CD vidéo contenant ses ébats sexuels dans son bureau. L’accusé continue de tout nier, soutenu en cela par ses avocats, dont Mohamed Ziane.
Pour tirer cette affaire au clair, le Parquet a entamé, dès le début de Ramadan, des séances de visionnage quotidiennes des vidéos en question. Celles-ci démarrent après la prière des Tarawih, pour se poursuivre jusqu’à l’aube, Ramadan oblige.
Cette affaire a connu un rebondissement, mercredi 6 juin 2018. En effet, après avoir refusé d’être présente à une séance de visionnage des vidéos et confirmer son témoignage, la journaliste H.B a été conduite manu militari, après le Ftour, à la Cour d’appel de Casablanca. Pendant le visionnage, elle a complètement nié avoir subi des agressions sexuelles de la part de son patron.
L’affaire Bouachrine n’a pas encore livré tous ses secrets. On en saura plus à la fin du visionnage des vidéos.
Mohcine Lourhzal