Des acteurs de la société civile marocaine établis en Espagne ont poursuivi, vendredi, leur mobilisation pour dénoncer l’attitude du gouvernement espagnol qui a autorisé l’accueil du chef des séparatistes Brahim Ghali, poursuivi pour crimes de guerre et graves violations des droits de l’homme.
Rassemblés devant l’Audience nationale à Madrid, la plus haute juridiction pénale espagnole, plusieurs membres de la communauté marocaine installés dans le pays ibérique ont exhorté ce tribunal à réactiver les procédures judiciaires pour poursuivre ce criminel ainsi que tous les responsables des crimes commis contre des victimes marocaines et espagnoles.
Ils ont condamné le « silence » et « la complicité » du gouvernement espagnol vis-à-vis d’une affaire qui a soulevé l’inquiétude et l’indignation des forces vives en Espagne et au Maroc, appelant l’exécutif de Pedro Sanchez à redresser cette situation et fournir des explications sur les motifs l’ayant amené à autoriser l’entrée en catimini d’un criminel accusé de génocide, de torture et de terrorisme.
L’attitude du gouvernement espagnol porte atteinte aux relations bilatérales et crée un climat de méfiance entre les deux pays, ont souligné les participants à cette manifestation, organisée à l’initiative du Mouvement des femmes espagnoles pour la marocanité du Sahara, et qui s’est déroulée dans le respect total des restrictions sanitaires imposées dans la région de Madrid.
A Almeria, des représentants d’associations de la société civile marocaine ont également organisé une manifestation de protestation devant le Palais de Justice, appelant le gouvernement, la justice et les autorités espagnoles compétentes à assumer leur responsabilité juridique et morale pour que le dénommé Brahim Ghali réponde de ses actes.
Ils ont également dénoncé le silence dont fait preuve le gouvernement espagnol qui n’a pas encore fourni des éclaircissements sur les circonstances de l’accès du dénomme Brahim Ghali en Espagne sous une fausse identité algérienne et qui protège un repris de justice responsable de crimes odieux.
LR/MAP