Bien que les données demeurent fragmentaires, deux candidats tirent clairement leur épingle du jeu: l’ancien chef de la diplomatie, Abdullah Abdullah (41,9%) et l’économiste Ashraf Ghani (37,6%) qui pourraient s’affronter dans un possible second tour.
Si M. Abdullah concentre ses appuis dans les zones peuplées par les Tadjiks, dans le nord du pays, M. Ghani, lui, peut se féliciter de son ascendant dans les régions habitées par le peuple pachtoune plus au sud. Les deux hommes avaient mordu la poussière lors de la dernière élection, en 2009, Abdullah Abdullah terminant en deuxième place derrière Hamid Karzaï dont la réélection avait été entachée de fraudes.
A l’époque, Abdullah avait subi des pressions énormes pour ne pas porter le scrutin à un second tour et avait accusé le président Karzaï d’avoir «volé» l’élection. Cette fois, M. Karzaï ne peut pas participer à la présidentielle, la Constitution lui interdisant de briguer un troisième mandat et Abdullah n’a pas le cœur à la vengeance. Au contraire, il souhaite voir son ex-rival jouer un rôle dans le futur de l’Afghanistan, pays affligé par la coriace rébellion des talibans.