Six roquettes sont tombées sur la section militaire de l’aéroport international de Kaboul, en Afghanistan, le mercredi 27 septembre, pendant la visite en ville du secrétaire d’Etat américain à la Défense, James Mattis, a annoncé le ministère afghan de l’Intérieur. Les tirs proviendraient des collines qui surplombent la capitale afghane. L’attaque a été rapidement revendiquée sur les réseaux sociaux par les insurgés talibans qui ont affirmé avoir visé l’avion du représentant du Pentagone.
James Mattis, arrivé tôt en provenance d’Inde et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, doivent rencontrer le commandement de l’opération Resolute Support (RS) et les autorités afghanes, un mois après l’annonce de prochains renforts américains par Donald Trump.
Contrairement à ses promesses de campagne, le président américain a donné son feu vert au Pentagone pour le déploiement de quelque 3.900 soldats, en plus des quelque 8.000 déjà présents. Il a par ailleurs demandé à ses partenaires de l’OTAN de renforcer leur présence militaire sur place.
Au cours d’une réunion du Comité militaire de l’OTAN à Tirana (Albanie), le 17 septembre, où celui-ci se réunissait pour la première fois, les chefs d’états-majors des 29 pays membres ont «reconnu qu’il était nécessaire de répondre aux besoins» de troupes supplémentaires en Afghanistan, a indiqué le président du Comité militaire, le général tchèque, Petr Pavel. Néanmoins, aucune réponse chiffrée ne pourra être donnée aux Américains avant une prochaine réunion de l’organisation courant octobre.
On estime que le gouvernement en place à Kaboul contrôle peu ou prou 60% du pays et qu’un départ des quelque 13.500 soldats de la force multinationale d’Afghanistan pourrait entraîner un effondrement complet du pouvoir en place.
Patrice Zehr