Les talibans afghans ont annoncé le lancement de leur offensive de printemps, baptisée «Opération Mansouri», promettant de viser en priorité «les forces étrangères» pour les chasser du pays. Ils annoncent une recrudescence des opérations de guérilla et des attaques-suicides contre les forces afghanes et étrangères, au moment où l’administration Trump s’interroge sur sa stratégie en Afghanistan. L’«Opération Mansouri», ainsi nommée en hommage à l’ancien chef des talibans, Akhtar Mohamed Mansour, tué l’an dernier par un missile tiré par un drone américain, a été dévoilée une semaine après l’une des attaques les plus meurtrières perpétrées contre l’armée afghane, depuis que les talibans ont été chassés du pouvoir il y a quinze ans.
Le bilan officiel annonce que 135 soldats ont été tués par un commando d’une dizaine de kamikazes sur une base de Mazar-i-Sharif, dans le nord du pays. Selon certaines sources, le bilan serait en réalité deux fois plus élevé.
«Le principal objectif de l’Opération Mansouri sera les forces étrangères, leurs infrastructures militaires et de renseignement et l’élimination de leur appareil mercenaire interne», indique le mouvement islamiste. Environ 12.000 soldats des forces occidentales, dont 8.400 Américains, sont stationnés en Afghanistan sous mandat de l’OTAN. C’est l’opération «Resolute Support», après le retrait de la majorité des forces étrangères fin 2014, pour former et appuyer les forces afghanes.
Patrice Zehr