L’Union européenne et le Maroc ont conclu les négociations relatives à un accord sur la protection mutuelle de leurs «indications géographiques» (IG).
Grâce à cet accord, le Maroc et l’UE pourront assurer un niveau élevé de protection de leurs indications géographiques respectives de produits alimentaires. Cet accord vise également à favoriser et à stimuler les échanges commerciaux de produits agricoles et de denrées alimentaires produits tant au Maroc que dans l’UE. Le texte de l’accord a été paraphé au niveau des négociateurs en chef. Le Maroc est le premier des voisins méridionaux de l’UE à faire ce grand pas en avant en vue de promouvoir et de protéger la qualité de la production agricole. Cet accord vise à mieux protéger les consommateurs en leur évitant d’être abusés sur l’origine véritable et la qualité du produit.
Selon Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, il constitue une véritable chance pour les producteurs, en particulier «les plus petits d’entre eux, qui ont un savoir-faire très authentique, d’optimiser la valeur ajoutée de leur production».
L’accord répond également à la volonté exprimée par les États membres de l’UE de promouvoir la protection des indications géographiques à l’échelle internationale et témoigne de la convergence de vues entre l’Union européenne et le Maroc sur des questions telles que la politique de qualité, la protection du consommateur et la propriété intellectuelle. Il devrait être un instrument dynamique susceptible d’engendrer une amélioration de la qualité des produits importés et exportés entre l’Union européenne et le Maroc. Il introduira un mécanisme de mise à jour et de consultations régulières, utile lorsqu’il s’agira d’inscrire de nouveaux produits sur la liste des indications géographiques.
L’accord devra prochainement être soumis à l’approbation du Conseil et du Parlement européens, ainsi que des autorités législatives marocaines, avant son entrée en vigueur définitive qui interviendra juste après son approbation.
Hamid Dades