Le scandale des «viandes vertes» ne semble pas être oublié par le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts. Ce dernier s’y est pris très tôt, cette année, afin d’éviter toute nouvelle surprise aux citoyens.
Dans ce sens, le ministère a sollicité le concours et l’accompagnement de l’Ordre National des pharmaciens, afin de mettre en place un ensemble de mesures de suivi et de contrôle de la délivrance des médicaments vétérinaires, dans le cadre de la prévention sanitaire et des préparatifs de Aïd Al-Adha1439 (2018), notamment pendant la période d’engraissement de l’offre destinée à l’Aïd Al-Adha. L’Ordre a ainsi été consulté afin de mettre en place un ensemble de mesures de vigilance, en vue d’écarter les possibles facteurs, pouvant affecter la qualité des viandes abattues, notamment un usage non contrôlé et illicite de substances et médicaments non autorisés, chez les animaux.
Il est ainsi question de veiller à ce que la délivrance des médicaments vétérinaires, surtout les anti-inflammatoires, se fasse uniquement sur ordonnance vétérinaire et que la délivrance de fortifiants (produits énergisants) et des contraceptifs féminins («Minidril» ou traitement équivalent) soit contrôlée et suivie, souligne le ministère dans un communiqué. Le recours à l’utilisation frauduleuse ou abusive de substances pharmaceutiques est lié aux pratiques d’engraissement pouvant être utilisés de manière ponctuelle et accélérée par certains engraisseurs ou vendeurs d’animaux destinés à l’abattage de l’Aïd. Lors de cette rencontre qui a également été l’occasion de convenir sur la nécessité du renforcement de la convergence entre le travail des pharmaciens et des vétérinaires, pour une meilleure maîtrise de commercialisation des médicaments vétérinaires, l’ordre des pharmaciens a montré sa grande disposition et son engagement total à prendre les mesures nécessaires, pour la sensibilisation sur les questions soulevées.
HD