Dix-huit manifestants, arrêtés lundi dernier à Alger lors de rassemblements organisés en commémoration des évènements du 5 octobre 1988, ont comparu mercredi devant le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, a annoncé le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD).
Bravant cette interdiction de tout rassemblement public en raison de la pandémie de Covid-19, les manifestants ont réclamé la libération des prisonniers du « Hirak », le mouvement antirégime qui a éclaté début 2019.
À Alger, entre 400 et 500 manifestants ont tenté de marcher dans le centre-ville avant d’en être empêchés rapidement par les forces de police, a constaté un journaliste de l’AFP.
Cette manifestation -la première dans la capitale depuis l’interruption des marches du « Hirak » à la mi-mars- a été dispersée et plusieurs personnes interpellées, selon le journaliste, forcé de quitter les lieux sur injonction de la police.
Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien aux prisonniers d’opinion, a fait état de plus de vingt arrestations, dont des étudiants.
Pour cette journée anniversaire, la police était sur le qui-vive dans le centre d’Alger, et des barrages de gendarmerie et de police avaient été érigés sur les routes menant à la capitale, selon divers témoignages.
Des marches ont également eu lieu en province, notamment à Béjaïa, grande ville de Kabylie (nord-est), où une gerbe a été déposée devant une stèle en souvenir des victimes d’octobre, à Beni Ourtilane, près de Sétif, à Annaba et Constantine (nord-est), selon les réseaux sociaux et le CNLD.
LR/AFP