Des peines d’emprisonnement de 15 et 12 ans ont été prononcées jeudi par la Cour d’appel d’Alger, à l’encontre respectivement des anciens Premiers ministres algériens Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal pour corruption.
Les anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont été condamnés à ces peines pour les deux affaires de montage automobile et de financement occulte de la campagne électorale pour un 5è mandat présidentiel d’Abdelaziz Bouteflika.
Ces jugements confirment les peines de 15 ans et 12 ans d’emprisonnement prononcées lors du premier procès en décembre 2019 à l’encontre de ces deux responsables algériens.
Ont été également poursuivis pour leur implication dans ces deux affaires, les anciens ministres de l’Industrie, Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda qui ont été condamnés respectivement à des peines de 3 et 2 ans de prison ferme.
Ont été aussi condamnés à 4 ans de prison ferme l’ancien président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad et les hommes d’affaires Hassane Larbaoui et Ahmed Maazouz, tandis que l’homme d’affaires Mohamed Bairi a écopé de 3 ans de prison ferme.
Le scandale automobile a entraîné une perte pour le Trésor public estimée à plus de 128 milliards de dinars (975 millions d’euros), selon des chiffres officiels.
Plusieurs personnalités et anciens responsables politiques, de puissants patrons et hauts fonctionnaires sont jugés dans le cadre de ces procès.
Ils sont poursuivis, notamment, pour le financement occulte de la dernière campagne électorale de Bouteflika, début 2019, et pour favoritisme dans l’industrie automobile via des partenariats entre marques étrangères et grands groupes algériens, souvent propriétés d’hommes d’affaires liés à l’entourage de l’ex-président.
LR/MAP