Amnesty International et le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) avaient réclamé la «libération immédiate et sans conditions» de deux jeunes hommes arrêtés, la veille de l’élection présidentielle du 17 avril dernier. Les deux ONG avaient dénoncé «le caractère arbitraire de leur détention et des chefs d’inculpation qui pèsent sur eux».
En effet, suite à une manifestation du Mouvement «Barakat» (ça suffit), qui se tenait à Alger, en protestation contre un 4ème mandat du Président Bouteflika, toutes les personnes arrêtées avaient été relâchées sauf les deux jeunes hommes, un étudiant algérien, Mohand Kadi et un employé tunisien d’une société d’éditions, Moez Benncir qui nient avoir participé à la manifestation, affirmant avoir simplement été présents près de la Faculté centrale d’Alger, située à proximité de la résidence de Mohand Kadi, lorsque la manifestation a eu lieu. Le 11 mai, le parquet a requis une année de prison ferme à l’encontre des deux jeunes hommes qui sont actuellement en détention provisoire à la prison de Serkadji (Alger). Leur mise en liberté provisoire, demandée par les avocats de la défense, a été rejetée dimanche 4 mai par la Chambre d’accusation. Le verdict sera prononcé le 18 mai.