Le Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, a présenté, dimanche 17 septembre 2017, le plan d’action du gouvernement qu’il dirige depuis le 15 août dernier, après le limogeage de son prédécesseur, Abdelmajid Tebboune.
Parmi les mesures phares de ce plan d’action, le recours à la planche à billets pour faire face au déficit budgétaire auquel fait face l’économie algérienne, au moment où les cours du pétrole, principale ressource de l’Etat algérien, atteignent des niveaux très bas. Bon nombre d’experts économiques expliquent que «le recours à la planche à billets est en soi un aveu d’échec du pouvoir algérien et de tout un système de gouvernance archaïque». Ils ajoutent que la population algérienne ne sera que plus frustrée à cause de cette décision qu’Ahmed Ouyahia présente comme un exploit, une manière d’éviter, selon lui, l’endettement auprès du Fond Monétaire International (FMI). «Si le gouvernement que conduit Ouyahia a, réellement, l’intention de faire le nécessaire pour sortir le pays de ce bourbier, sa démarche doit être inéluctablement axée sur une ouverture à la société et sur le potentiel qu’elle recèle», estiment de leur côté plusieurs analystes économiques et politiques algériens. «Il faut aujourd’hui se rendre à l’évidence que la manne pétrolière, qui a fait le bonheur des responsables militaires algériens pendant plus de 20 ans, n’a finalement pas été d’un grand apport pour une économie restée totalement otage de cette rente», déplorent-ils. En définitive, il apparaît clairement que les Algériens vont faire face à des années de vaches maigres, surtout qu’en activant la planche à billets, la monnaie algérienne perdra de sa valeur. La question est de savoir si la crise économique qui se profile à l’horizon va toucher les hauts gradés et proches du président Abdelaziz Bouteflika qui, visiblement, ne tient plus vraiment les commandes au Palais d’El Mouradia.
Ah, si l’Algérie n’avait pas perdu tout cet argent à mener sa guerre de 40 ans contre l’intégrité territoriale du Maroc…
ML