Le collectif des avocats de défense des détenus du Hirak a condamné, dimanche, les “interpellations” et la “brutalisation” de certains de ses membres lors des manifestations de vendredi réclamant le départ du régime.
“Certains avocats du collectif de défense des détenus du Hirak ont subi des dépassements dangereux et des interpellations arbitraires lors des manifestations des deux derniers vendredis”, peut-on lire dans un communiqué du collectif.
Le collectif a appelé les autorités algériennes à mettre fin à ces pratiques “illégales”, soulignant que tous les avocats ayant été victimes de ces “dépassements” agiront en conséquence en recourant à la justice.
Vendredi dernier, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme s’est dit “très préoccupé” par la détérioration de la situation des droits humains en Algérie et par la répression continue et croissante contre les membres du mouvement pro-démocratie Hirak, soulignant que les dispositions du Code pénal algérien, “rédigées de manière vague”, sont utilisées pour restreindre la liberté d’expression et poursuivre les personnes exprimant des opinions dissidentes.
Dans un communiqué, le haut-commissariat a précisé que les manifestations, qui s’étaient poursuivies en ligne à la suite de la pandémie de COVID-19, ont repris dans les rues ces dernières semaines, les autorités ayant réagi de la même manière répressive qu’en 2019 et 2020.
Il a fait état “de nombreux cas à travers le pays où les forces de sécurité ont utilisé une force inutile ou excessive et procédé à des arrestations arbitraires pour réprimer des manifestations pacifiques”.
LR/MAP