Les forces du Pacte de l’Alternative Démocratique (PAD), un collectif de plusieurs partis politiques, personnalités et représentants de la société civile algérienne, ont souligné que “la demande populaire de changement démocratique radical est loin d’être entendue” et que “la contre révolution autoritaire ne lâche pas prise” dans le pays.
Dans un communiqué, Le PAD a indiqué avoir “enregistré avec révolte la persistance obstinée du pouvoir à imposer un agenda visant à restaurer le système autoritaire par un nouveau coup de force électoral adossé à de multiples subterfuges clientélistes et étroitement encadré par le dispositif policier habituel”.
Pour ce collectif, “le salut de l’Etat national et du peuple ne saurait découler de l’alignement des organisations de la société civile et des partis politiques sur une feuille de route qui vise à perpétuer le système autoritaire en place et reconduire les mêmes procédés et méthodes qui ont ruiné le pays”.
Le PAD a estimé que “la solution démocratique passe par l’arrêt définitif de la répression et des poursuites judiciaires contre l’action politique et citoyenne, la réhabilitation juridique, morale et matérielle totale de tous les détenus politiques et d’opinion et le rétablissement immédiat et inconditionnel des libertés publiques”.
Il a dénoncé le maintien en prison de près d’une centaine de détenus d’opinion, la torture en représailles contre la jeunesse, la fermeture des champs médiatique et politique allant jusqu’à la criminalisation de l’activité partisane, qui “ne peuvent qu’alimenter la dérive vers le pire”.
Soulignant que “la demande populaire de changement démocratique radical est loin d’être entendue”, le PAD a indiqué que les Algériens “sont en droit de faire aboutir leur révolution démocratique par tous les moyens pacifiques, au demeurant inscrits dans les constitutions du régime”.
“La stratégie de la répression et la COVID 19 n’ont pas eu raison de la détermination du peuple algérien à faire aboutir pacifiquement et dans l’unité, les objectifs énoncés à travers le processus révolutionnaire enclenché en février 2019”, s’est félicité le PAD, constitué dans la foulée du mouvement populaire et regroupant notamment le Parti des Travailleurs, le Parti socialiste des travailleurs, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, l’Union pour le Changement et le Progrès, le Mouvement Démocratique et Social et le Front des Forces Socialistes, ainsi que la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme.
LR/MAP