Un journaliste algérien, qui avait enquêté en 2018 sur une affaire de trafic d’une grande quantité de cocaïne, a été placé, lundi, sous mandat de dépôt par le tribunal de Fellaoucene à Oran (Ouest), après avoir été présenté devant le procureur, selon le Comité National pour la Libération de Détenus (CNLD).
Le journaliste Said Boudour a été jugé le 24 novembre dernier par contumace et avait été condamné par défaut à un an de prison ferme et 50.000 dinars d’amende ainsi que des dommages et intérêts de 500.000 dinars (3.100 euros) accordés à la partie civile, a précisé le Comité dans un post sur sa page facebook.
Selon le CNLD, il s’agit d’un jugement contre lequel, Said Boudour “a déposé une opposition lundi en présence de ses avocats.
Ce journaliste avait fait l’objet d’une poursuite judiciaire par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger en juin 2018 après avoir enquêté et diffusé des informations relatives à l’affaire des 701 kilogrammes de cocaïne saisis à Oran, dont est co-accusé également le lanceur d’alerte Norddine Tounis, actuellement en détention.
La semaine dernière, Amnesty International avait dénoncé une “stratégie délibérée visant à écraser la dissidence par les autorités algériennes” à travers des “arrestations et des poursuites arbitraires” de manifestants pacifiques et de journalistes.
“Les autorités algériennes ont pris pour cible des dizaines de manifestants, journalistes et militants avec des arrestations et des poursuites arbitraires, pour avoir participé à des manifestations pacifiques et exprimé des opinions politiques sur les réseaux sociaux”, fustige l’organisation internationale dans un communiqué.
LR/MAP