La police algérienne a empêché des marches et interpelé plusieurs étudiants algériens qui sont descendus dans la rue dans une tentative de renouer avec les marches du mardi, suspendues depuis le printemps dernier pour cause de “crise sanitaire”, liée au Covid-19.
A Alger, un important dispositif policier a encerclé ces étudiants à la place Port Said, avant qu’ils se lancent dans une course poursuite, alors que des interpellations ont été signalées.
D’après les médias algériens, de grands renforts de forces de police ont été déployés dans le centre d’Alger, en prévision de cette manifestation.
Les étudiants, rejoints par des citoyens, voulaient arpenter l’itinéraire habituel, de la Place des Martyrs jusqu’à l’esplanade de la Grande-Poste, au centre-ville.
Des groupes d’étudiants se sont formés dès la matinée aux abords de la Fac centrale et devant le Théâtre national, au Square Port-Saïd, mitoyen de la Place des Martyrs, lieu prévu pour le début de la marche.
D’après les mêmes médias, dont “TSA” et “Interlignes”, les interpellations ont eu lieu devant la Fac, à la place Emir Abdelkader et devant le TNA où les forces de l’ordre ont tenté de disperser la foule rassemblée.
Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), 15 étudiants ont été arrêtés mardi lors de la marche.
“Malgré la répression, malgré tout on continue à croire en notre combat jusqu’à la libération de notre pays. On a arrêté les marches pendant la pandémie, c’est le moment de revenir et de continuer la lutte”, a déclaré à la presse Abdennour, figure du mouvement estudiantin, qui a été arrêté lors de cette marche.
Entre février 2019 et avril 2020, les étudiants ont marché à Alger notamment pendant plus de 50 mardis consécutifs.
LR/MAP