Le mouvement Mouwatana, qui regroupe des acteurs de la société civile et des chefs de partis d’opposition, a appelé à la tenue d’une “contre conférence nationale” pour “l’application stricto sensu de la Constitution” en vue de la tenue de la prochaine élection présidentielle.
Réagissant aux informations selon lesquelles les partis de la majorité présidentielle envisagent le report de l’élection présidentielle, initialement prévue en avril prochain, le mouvement estime que “la prolongation du mandat présidentiel est tout simplement un attentat à la morale, à l’Etat de droit, à la démocratie et aux intérêts stratégiques du pays”.
Dans un communiqué, Mouwatana souligne qu’à l’approche de la date de la convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle, “des manoeuvres aussi bruyantes qu’insolites sont initiées par les spécialistes de la perfidie et du double langage”, notant que “proposer une prolongation à vie au régime (…) est tout simplement trahir l’espoir d’un changement que tous les Algériens appellent de tous leurs voeux”.
“Alors que le pouvoir, dans son incurie, s’est piégé lui-même et devant une échéance que les Algériens espèrent toujours être le point final à un règne aussi désastreux que désespérant, la morale politique aurait voulu qu’un appel à la mobilisation générale soit lancé contre toute forfaiture supplémentaire”, soutient le mouvement.
Faisant allusion aux partis d’opposition qui soutiennent un report de la présidentielle, il dénonce des “habituels profiteurs du régime” qui “se sont mis, avec zèle, à soutenir l’insoutenable, voilà que les faux opposants enlèvent le masque et proposent, toute honte bue, de faire l’apologie de la transgression de la Constitution, de marcher sur le peu de légitimité légale qui reste et de pousser le pays vers un inconnu aventureux”.
“Dans cette période de crise, engendrée par l’incompétence, l’irresponsabilité et la malhonnêteté, il aurait fallu laisser cette caste au pouvoir, seule face à ses méfaits et non pas se proposer de lui offrir une couverture politique en négociant sur le dos du peuple”, estime encore Mouwatana.
Avec MAP
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