Algérie | Vers des élections sans électeurs !

Les promesses chimériques de démocratie participative ne convainquent plus personne en Algérie, même pas les acteurs politiques.

Imposées contre le gré du peuple, les élections législatives sont programmées pour le 12 juin 2021. A deux mois de ce scrutin rejeté par le peuple, le Front des Forces Socialistes (FFS), le plus vieux parti algérien d’opposition, a annoncé le boycott des urnes.

Un scrutin de façade

«Les conditions de la tenue des élections ne sont pas réunies (…), par conséquent le FFS ne peut pas participer à cette échéance», lit-ont dans la résolution du Conseil national du parti, réuni le 3 avril 2021 à Alger. Pour le FFS, les élections ne constituent pas la solution à la crise multidimensionnelle que vit l’Algérie.  Dans ce sens, le parti a appelé à «prendre les mesures permettant au peuple algérien le libre exercice de son droit à l’autodétermination». D’après le parti fondé par Hocine Ait Ahmed, certaines conditions sont nécessaires pour l’organisation d’élections «transparentes, honnêtes et propres», notamment le respect des libertés fondamentales et l’ouverture d’un dialogue sans exclusive pour convenir d’un programme politique, économique et social consensuel, avec un calendrier et un contrôle d’exécution, répondant aux revendications populaires». En outre, le FFS considère que le «discours officiel n’a cessé de diaboliser les partis politiques et l’action politique», et en «même temps les invite à adopter un agenda politique élaborée unilatéralement». Le Front juge que «l’état du pays est alarmant». 

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Le Front des Forces Socialistes n’est pas le seul parti politique algérien à avoir exprimé son refus de participer aux prochaines élections législatives algériennes. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie, le Parti des travailleurs et l’Union pour le changement et le progrès et le collectif, ont été les premiers à avoir annoncé leur non-participation aux élections du 12 juin 2021.

Mais ce n’est pas la 1ère fois. Les dernières élections s’étaient également tenues sans la participation de la majorité des partis politiques.  

ML

Hirak

La chasse aux manifestants se poursuit

Vingt-quatre manifestants ont été écroués dimanche 4 avril 2021, pour «atteinte à l’unité nationale», deux jours après avoir été interpellés lors d’une marche à Alger du Hirak, le mouvement de contestation anti-régime. Dix autres manifestants ont été incarcérés après leur audition par un juge d’instruction du tribunal de Bab el Oued, quartier populaire d’Alger, a indiqué le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD). Pour rappel, le mouvement de contestation populaire qui secoue l’Algérie depuis février 2019, réclame un changement radical du système en place dans le pays et le départ de tous les symboles. En réponse, le Président Tebboune a durci le ton contre le Hirak.

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