Amnesty International (Maroc) a tenu une conférence de presse à Rabat, pour présenter le Rapport mondial sur les condamnations à mort et les exécutions en 2016 et a lancé un appel au Maroc.
Dans son allocution, l’organisation a précisé que la conclusion fondamentale d’Amnesty International est l’exécution de plus de 1.000 condamnés à mort dans différentes régions du monde au cours de l’année 2016. Ce chiffre représente une baisse par rapport à celui de 2015 qui avait connu un sommet historique. Mais, parallèlement, le nombre des condamnations à mort en 2016 a atteint plus de 3.000.
Baisse des exécutions
Amnesty International a ainsi noté une baisse de 37% du nombre des exécutions qui ont eu lieu dans le monde en 2016, par rapport à l’année précédente. Malgré cette baisse considérable, a souligné l’organisation, le nombre total des exécutions recensées en 2016 est resté supérieur à la moyenne annuelle enregistrée durant la décennie précédente. Ainsi, en 2016, Amnesty International a recensé des condamnations à mort concernant 3.117 personnes dans 55 pays. L’Iran, à lui seul, représente environ 55% de l’ensemble des exécutions recensées.
Vers l’abolition de la peine de mort
Pour ce qui est du Maroc, l’«Instance Equité et Réconciliation» a déjà évoqué la tendance humanitaire vers l’abolition de la peine de mort, dans une recommandation sur un «Maroc libre de la peine de mort». La Constitution de 2011 est venue confirmer cette option en insistant sur le droit à la vie.
Affirmer le leadership
Amnesty International a conclu que le nouveau gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani, composé de partis politiques ayant en majorité soutenu l’abolition de la peine de mort et dont les membres au Parlement ont constitué un réseau de parlementaires contre la peine capitale, est appelé à affirmer son leadership par des actes et non pas des paroles.
Mohamed Nafaa