Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a procédé, jeudi 29 mars 2018, au démantèlement d’une cellule terroriste composée de 8 personnes, âgées de 21 à 31 ans.
Le ministère de l’Intérieur a indiqué, dans un communiqué, que cette cellule terroriste, imprégnée des idées extrémistes et des méthodes sanguinaires de Daech, s’activait dans les villes de Tanger et Oued Zem.
Ils planifiaient des attaques dans plusieurs villes
Ainsi, les investigations ont montré que les mis en cause cherchaient à se procurer les matières premières pour la fabrication de charges et de ceintures explosives, dans le but de perpétrer des opérations terroristes d’envergure, visant des sites sensibles dans plusieurs villes du royaume, en application de l’agenda subversif de l’organisation dite «Etat islamique». En outre, l’enquête a révélé que les membres de cette cellule terroriste comptaient éliminer une de leurs connaissances, après avoir douté de son allégeance envers «Daech» et son adoption d’une approche contraire à celle prônée par cette organisation. Les perquisitions effectuées ont permis la saisie d’un fusil de chasse, de cartouches, d’armes blanches, d’uniformes paramilitaires et de plusieurs équipements électroniques et écrits qui font l’apologie de l’Etat islamique (EI), indique le ministère. Ce dernier précise que l’arrestation de ces éléments extrémistes s’inscrit dans le cadre des efforts constants, déployés par les services de sécurité, pour faire face à la menace terroriste croissante que représentent les adeptes de Daech et mettre en échec leurs plans subversifs visant à créer le chaos et à semer la zizanie dans le royaume. Les mis en cause seront traduits devant la justice, aussitôt terminée l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent.
Rien qu’en 2017, le Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ) a réussi à démanteler neuf structures terroristes et neutraliser 186 terroristes présumés.
ML
Attaques terroristes au sud de la France Khiame déplore la négligence de la France Commentant les attaques meurtrières, survenues vendredi 23 mars 2018 au sud de la France, le Directeur du BCIJ, Abdelhak Khiame, a affirmé à l’Agence Associated Press que le Maroc aurait dû être alerté sur le comportement suspect du dénommé Redouane Lakdim, auteur de ces attaques qui ont fait 4 morts. Selon Khiame, les autorités françaises partagent généralement les informations sur les binationaux radicalisés. Ce qui aurait dû être le cas avec Lakdim. Khiame, a ajouté que le BCIJ a enquêté sur les membres de la famille du djihadiste au Maroc, mais sans trouver «aucun signe de croyances radicales». «Pendant toutes ses visites familiales et ses vacances au Maroc, Lakdim n’a jamais éveillé les soupçons de la police», a-t-il souligné, avant de rappeler que la dernière visite du concerné remonte à 2012.
ML