Arab-Africa Trade Bridges : Ce qu’ils en disent…

Arab-Africa Trade Bridges : Ce qu’ils en disent…

Lors du lancement du programme Arab-Africa Trade Bridges (AATB), les pays arabes et africains, réunis à Rabat les 22-23 février 2017, ont débattu de cette nouvelle initiative pour booster leur coopération économique et commerciale. Voici l’avis de quelques personnalités participant à cette rencontre inédite.

Mamoun Bouhdoud, ministre chargé des Petites entreprises et de l’Intégration du secteur informel 

Arab-Africa Trade Bridges : Ce qu’ils en disent…

Dans son discours d’ouverture, au Forum sur le développement du commerce entre les pays arabes et africains membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui a connu le lancement de l’AATB Program, le ministre chargé des Petites entreprises et de l’Intégration du secteur informel, Mamoun Bouhdoud, a salué l’initiative concernant le développement et le renforcement du partenariat économique entre les régions arabe et africaine. Il a loué le dynamisme et les efforts consentis par la Banque Islamique de Développement et l’Institution Islamique Internationale pour le Financement du Commerce, qui œuvrent perpétuellement pour la concrétisation d’actions visant à renforcer le partenariat arabo-africain.

Le ministre a souligné que le Royaume du Maroc s’est engagé, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sur la voie du développement d’une coopération multidimensionnelle avec les pays arabo-africains de la région. Il a souligné également le rôle important que joue le Maroc dans le cadre de l’Organisation de la Coopération Islamique et ses organes subsidiaires, dont notamment la Banque Islamique de Développement (BID).

Bouhdoud a donné un aperçu sur l’importance du commerce intra-africain en tant que pilier des stratégies de développement et comme moteur de la croissance économique, de la création d’emplois et de la réduction de la pauvreté. Il a exposé les efforts marocains pour le développement d’un partenariat gagnant-gagnant entre le Maroc et ses partenaires africains. Et d’expliquer que le Maroc a réalisé des projets tangibles et ambitieux dans plusieurs domaines, comme le développement humain, le partage des connaissances et des expertises, les technologies de la communication et de l’information, l’agriculture, la santé, l’eau, l’énergie, etc.

AATB : De nouveaux ponts commerciaux arabo-africains

Le ministre a notamment cité le projet de gazoduc, avec le Nigeria, pour un marché régional de l’électricité en Afrique de l’Ouest et la construction d’unités de production de fertilisants, en partenariat avec l’Ethiopie, afin d’améliorer la productivité agricole et favoriser la sécurité alimentaire et le développement rural. Il a mis en exergue l’importance du programme AATB, comme vecteur aidant au développement arabo-africain, mettant en valeur le rôle du Maroc en tant qu’acteur dans cette nouvelle dynamique.   

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Bandar Mohamed Hamza Hajjar, Président de la Banque Islamique de Développement (BID) 

Arab-Africa Trade Bridges : Ce qu’ils en disent…

«Notre rencontre, aujourd’hui, lors de ce colloque arabo-africain qui se tient au Royaume du Maroc, n’est pas fortuite, du fait que les relations exemplaires dont jouit le Royaume avec les pays arabes et le développement qu’il connaît au niveau des échanges commerciaux et de l’investissement entre le Maroc et les pays africains prédisposent ce pays frère à jouer un rôle de leader pour le développement des relations commerciales entre les pays arabes et africains. La création du programme Arab-Africa-Trade Bridges (22-23 février 2017 à Rabat) confirme l’importance grandissante qu’accorde le secteur des affaires, dans les pays arabes et africains, au développement des relations de partenariat et de coopération arabo-africaine et au raffermissement des relations qui ont été dans le passé un exemple de complémentarité économique entre les deux régions».

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Hani Salem Sonbol, DG de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) 

Arab-Africa Trade Bridges : Ce qu’ils en disent…

«Les taux des échanges commerciaux entre les mondes arabe et africain sont en deçà des aspirations des pays des deux régions, selon les statistiques du Centre islamique pour le développement du commerce. Le volume des échanges entre les pays arabes et africains étaient de l’ordre de 2,1% en 2015, alors que la région regorge de potentialités. Selon une étude diligentée par le CCI, 17 pays de la région arabe, membres de l’OCI, ont exporté entre 2011 et 2015 quelque 1.006 milliards de dollars vers le monde, à savoir presque 7 fois la valeur des 22 pays africains membres de l’OCI».

ITFC–AWB : Promouvoir les échanges commerciaux arabo-africains

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Mohammed Benayad, Secrétaire général du ministère chargé du Commerce extérieur

Arab-Africa Trade Bridges : Ce qu’ils en disent…

«Pour échanger, il faut produire»

Comment allez-vous faire le suivi des réalisations du programme Arab-Africa-Trade Bridges?

Ce Forum sur le développement du commerce entre les pays arabes et africains membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), est un premier pas. Le Maroc était l’initiateur de ce projet d’envergure. Nous allons constituer un comité de suivi de tous les programmes qui vont être identifiés et le Maroc sera membre de ce comité.

Quelle valeur ajoutée?

La vraie valeur ajoutée de ce Forum, c’est la nature des projets. Nous ne sommes pas dans des discussions. Nous sommes plutôt dans des actions bien précises, à savoir comment mettre un site d’échanges d’informations et des places logistiques et comment les financer. Nous sommes sur du concret. Ce n’est pas un Forum d’échanges d’idées, c’est plutôt un Forum pour aller dans des projets concrets et essayer de les réaliser.

Malgré tous ces efforts, les échanges commerciaux entre les pays arabes et africains demeurent en deçà des attentes des pays, comme des peuples des deux régions…

Les échanges commerciaux entre ces deux importantes régions demeurent, comme vous dites, en deçà des attentes, pour la simple raison que, pour échanger, il faut produire. Le commerce n’est donc que la résultante d’une activité économique.

Et la lacune de l’infrastructure?

On ne peut pas échanger en l’absence d’une réelle infrastructure logistique.

Que faire alors?

Justement, nous nous activons à construire les bases, avec les autres projets que nous sommes en train de développer, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, etc. Cela créerait également les produits à échanger.

Déclarations et propos recueillis par Mohammed Nafaa

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