L’Arabie Saoudite est le seul pays au monde à interdire aux femmes de conduire. Plus pour longtemps: le roi Salmane a annoncé, le 27 septembre, que cette interdiction serait levée à partir de juin 2018.
Mais il va falloir créer des écoles de conduite pour femmes et engager des policières. Il est possible que la femme au volent doive continuer à être obligatoirement accompagnée d’un homme, cela limite la portée de cette réelle avancée. Dans ce pays, les femmes n’ont notamment pas le droit de «se marier, divorcer, ouvrir un compte bancaire, trouver un emploi ou être opérées, sans l’accord de leurs tuteurs masculins» qui peuvent être, «si le père est mort ou absent, le mari, un parent de sexe masculin, un frère ou même, parfois, un fils».
Pas question non plus d’apparaître en public sans abaya (long vêtement qui couvre le corps), poursuit la chaîne américaine, ni de se mêler aux hommes dans l’espace public, à l’exception, notamment, des banques et des hôpitaux.
Les Saoudiennes sont aussi lésées devant la Justice avec des droits inférieurs.
Les chantiers du prince héritier sont immenses et celui des droits de la femme sera peut-être l’un des plus difficiles, mais le plus emblématique de sa volonté de vraiment changer les choses et évoluer vers un islam compatible avec des valeurs universelles qui font partie de son enseignement…
Le vrai problème, c’est celui de l’interprétation.
Patrice Zehr