Au moins 135 militaires arméniens ont été tués dans les pires affrontements frontaliers avec l’Azerbaïdjan depuis une guerre en 2020, selon un nouveau bilan annoncé vendredi 16 septembre par le premier ministre arménien, Nikol Pachinian.
« Malheureusement, ce n’est pas le chiffre définitif. Il y a également de nombreux blessés », a déclaré M. Pachinian lors d’une réunion de son gouvernement. Cela porte à plus de 200 le nombre de morts dans les deux camps. Côté azerbaïdjanais, le bilan est à ce jour de 71 militaires tués, selon Bakou, depuis mardi. Ces affrontements, inédits depuis 2020, menacent le fragile processus de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, deux pays rivaux du Caucase.
Ces affrontements sont les plus intenses depuis une guerre entre les deux pays en 2020 pour le contrôle de l’enclave du Nagorny-Karabakh, qui a fait plus de 6.500 morts et a conduit Erevan à céder des territoires à Bakou.
Ces événements surviennent alors que Moscou, qui a déployé une force de maintien de la paix dans la région après la guerre de 2020, est tout à son offensive militaire en Ukraine. Avant 2020, l’Arménie et l’Azerbaïdjan s’étaient déjà affrontés dans les années 1990 pour le Nagorny-Karabakh, un conflit qui a fait plus de 30.000 morts.
P. Zehr