Les résultats arrêtés au 1er semestre 2017 de la compagnie d’assurance Atlanta auront été surtout marqués par le fait que, pour le chiffre d’affaires comme pour le résultat net, la croissance a été à deux chiffres.
En effet, sur les six premiers mois de 2017, la Compagnie d’assurances et de réassurance, Atlanta, affiche un résultat net consolidé, en hausse de 37,6% à 191 MDH, a annoncé à Casablanca le senior management de la société, lors d’une conférence organisée à cet effet et présidée par Mohamed Hassan Bensalah, président d’Holmarcom groupe, dont l’assureur est l’une des filiales.
H. Bensalah a relevé à l’occasion que, dans un secteur en constante évolution, Atlanta réalise une «excellente performance» semestrielle qui confirme la croissance enregistrée au cours des dernières années. Présente lors de la présentation des résultats de l’assureur coté en Bourse, Fatima Zahra Bensalah, Administrateur Délégué d’Atlanta a, pour sa part, fait noter que, suivant la même tendance haussière, le chiffre d’affaires consolidé s’est établi à 2,37 MMDH, en progression de 11,3% par rapport à la première moitié de 2016.
En social, le CA d’Atlanta ressort en bonification de 14,9% à 1,27 MMDH, intégrant une croissance de 6,9% du CA Non Vie à près de 1,05 MMDH et une forte hausse de 74,6% du CA Vie à 229 MDH, a pour sa part indiqué Jalal Benchekroun, DG Délégué d’Atlanta.
Les charges d’exploitation ont, pour leur part, progressé de +7,5%, avec une hausse de +10,1% des frais généraux et de +5% des commissions, tandis que le ratio d’exploitation diminue de -2,3% pour se situer à 24,2%, a-t-on aussi relevé.
S’agissant du ratio combiné, il est maîtrisé grâce à une sinistralité stable, issue d’une politique de sélection des risques rigoureuse et d’une surveillance du portefeuille en continu.
Au niveau opérationnel, le résultat technique de la filiale d’Holmarcom Group affiche une amélioration de 23,7% à 180 MDH, grâce à la maîtrise des ratios techniques et à l’amélioration du résultat financier.
Ce dernier s’est hissé de +27,8%, dû notamment à l’amélioration du rendement du portefeuille actions. Dans ces conditions, le résultat net ressort en hausse de 12,6% à 153 MDH.
Depuis le début de l’année, le titre de l’assureur Atlanta, qui a rejoint la cote casablancaise en 2007, s’est apprécié de +18,33%, contre une progression de +14,79% en 2016 et un repli de -15,86% depuis 2014.
De manière générale, le management d’Atlanta Assurance qui, lors de ce 1er semestre 2017, a progressé plus rapidement que le marché, demeure confiant et optimiste et s’attend à un 2ème semestre tout aussi profitable et performant.
ACAPS, Takafoul et Afrique
Les débats ont par la suite porté sur le lancement du produit participatif «Takafoul» et le retard de lancement qu’il enregistre. Hassan Bensalah était clair sur ce point, en relevant qu’il y a encore plusieurs ajustements à faire avant de pouvoir se lancer sur ce domaine. Une action rapide est nécessaire pour pouvoir aller de pair avec le lancement des banques participatives. Mais le retard est dû à plusieurs aspects du dossier. Notamment, au temps qu’a pris la création de l’ACAPS ; aux questions de fonctionnement des assurances qui seront en charge du produit «Takafoul» (une pour vie, une pour non-vie, ou les deux ensemble, etc) ; ainsi qu’à la nécessité de trouver un accord entre tous les intervenants dans la législation (le législateur, la profession et le CSO qui doit tout valider en la matière).
Sous sa casquette de président de la FMSAR (Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance), Bensalah a précisé que le secteur n’est pas à la traîne sur la question. Bien au contraire, ce dernier est fin prêt, mais il y a encore du travail, compte tenu du fait que le Code des assurances est sorti avant le lancement du produit. Pour ce qui est de la nature des sociétés qui devront prendre en charge la distribution du produit, le président a relevé qu’à l’instar des banques, il s’agira de compagnies dédiées. Quant aux branches qui seront commercialisées, il a relevé que la circulaire afférente prévoit tous les risques, mais il reste que chaque compagnie est libre de choisir la branche où elle est performante, concluant que, sur ce plan, Atlanta est fin prête.
Quant au dossier africain, l’implantation d’Atlanta en Côte d’Ivoire est conforme aux standards du groupe qui ne compte pas se contenter de cette seule implantation. En effet, Hassan Bensalah a précisé que le groupe est en train de prospecter dans d’autres pays d’Afrique et que tout n’est que question de réglementation africaine en matière d’assurance.
Atlanta s’engage ainsi dans un domaine marqué par une rude concurrence, notamment entre de grands groupes marocains amis. Ceci ne semble pas être un frein aux ambitions du groupe et de son président qui relève qu’il «préfère avoir affaire à des groupes qu’il connaît, plutôt qu’à des étrangers. Ceci est certes une concurrence, mais qui ouvre bien des horizons, vu que certains de ces groupes marocains ont balisé le terrain», ce qui facilite et la prospection et l’implantation, a-t-il conclu.
H. Dades