La Tunisie a affirmé avoir démantelé l’essentiel de la «cellule terroriste» responsable de l’attaque contre le musée du Bardo.
«23 personnes, dont une femme, qui constituaient une cellule terroriste, ont été arrêtées», a dit à la presse le ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli, faisant état du démantèlement de «80% de cette cellule» impliquée dans l’attaque du musée. Toutes les personnes arrêtées sont des Tunisiens. Au moins deux Marocains, un Algérien et un Tunisien sont en fuite. Ce dernier, Maher Ben Mouldi Kaidi, est accusé d’avoir fourni les armes automatiques aux deux tireurs qui ont abattu, le 18 mars 2015, 21 personnes (20 touristes étrangers et un policier), selon la même source.
Par ailleurs, le chef de ce groupe a été arrêté et identifié comme «Mohamed Emine Guebli».
Mais le ministre a indiqué: «L’opération terroriste a été dirigée par le terroriste Lokmane Abou Sakhr», un chef jihadiste de nationalité algérienne considéré comme l’un des dirigeants de Okba Ibn Nafaa, un groupe affilié à Al-Qaïda et pourchassé par l’armée depuis plus de deux ans dans les montagnes frontalières de l’Algérie. Plutôt Aqmi-Al Qaïda que le groupe EI, donc!
Un peu avant la marche contre le terrorisme, le ministère de l’Intérieur tunisien a annoncé que les forces de l’ordre avaient abattu dans la nuit du 28 au 29 mars, dans la région de Gafsa, neuf combattants du principal groupe jihadiste de Tunisie, Okba Ibn Nafaa, accusé de l’attaque du Bardo le 18 mars. «On est très content (…) Les neuf étaient parmi les plus dangereux terroristes de Tunisie», a déclaré le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Aroui.
C’est Okba Ibn Nafaa, proche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), que le ministre de l’Intérieur tunisien, Najem Gharsalli, accuse d’avoir dirigé l’attaque contre du musée Bardo, même si cette attaque a été revendiquée par le groupe rival, Daech (Etat islamique en Irak et au Levant).
Le chef du groupe Okba Ibn Nafaa, l’Algérien Lokmane Abou Sakhr, serait parmi les neuf morts.
Patrice Zehr