Relancer la dynamique post COP22
Vous organisez aujourd’hui une Conférence nationale sur le thème du changement climatique. Qu’en attendez-vous?
La rencontre est une occasion de rassembler et de réunir l’ensemble des acteurs nationaux, en invitant également quelques partenaires internationaux, africains, en plus d’institutions internationales, pour relancer la dynamique post COP22.
Où en est la dynamique?
Les projets sont là, quand bien même la dynamique a besoin d’être renforcée et d’être une dynamique d’ensemble. Elle doit être poursuivie en tant que dynamique collective de l’ensemble des acteurs nationaux et gouvernementaux et non seulement gouvernementaux.
Que va permettre cette rencontre?
Au cours des réunions des ateliers, qu’il y ait quand même des engagements nationaux envers l’international. Nous devons avoir les métriques pour mesurer le niveau de réalisation.
Quelles sortes d’engagements?
Il y a des engagements concernant les changements climatiques. Il y a aussi d’autres engagements concernant d’autres aspects climatiques. Nous devons donc voir un système des métriques pour mesurer le degré ou le taux de respect de réalisation des engagements nationaux, sachant que nous avons des deadlines. Nous sommes engagés à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 42% d’ici 2030. Quinze ans, c’est donc demain.
Quels sont les autres objectifs de cette rencontre de Rabat sur le thème «Action climat Maroc post COP 22»?
C’est une occasion de présenter l’état d’avancement d’autres projets qui sont liés – je fais référence au développement durable- aux autres projets concernant ma gestion des déchets, qu’ils soient industriels, ménagers ou liquides. Je fais référence aussi à d’autres projets liés aux changements climatiques, du littoral par exemple. C’est aussi une occasion de montrer que nous sommes respectueux de tous les engagements pris.
Il y a le côté financier à revoir…
L’aspect financier est un des aspects qui constitue un véritable challenge pour les pays. Nous avons parlé de dizaines de milliards de dollars à l’échelle internationale, globalement. Il s’agirait de la somme de 100 milliards de dollars. L’essentiel est qu’il n’y ait aucune stratégie sans financement.
Et sur le terrain?
Il y aura des financements internationaux. Nous avons commencé à en bénéficier, mais le gros du financement doit venir du national.
C’est-à-dire?
Cela veut dire que nous devons inclure dans les budgets du gouvernement des financements liés aux changements climatiques, à l’environnement et au développement durable.
Quel est l’apport des collectivités territoriales?
Les collectivités locales doivent intégrer dans leur politique et leurs programmes l’aspect environnemental et le changement climatique et mettre aussi les moyens financiers et logistiques, parce qu’il s’agit d’une dynamique d’ensemble. Donc, il y a le financement national et des financements à l’échelle internationale que nous devons chercher.
Quelle coopération avec l’Allemagne?
Le Maroc est très sollicité. La réussite de la COP22 a été exemplaire, suivie par tout le monde et, certainement, le Maroc est demandé pour qu’il puisse apporter son soutien et son expertise.
Interview réalisée par Mohammed Nafaa