BAM : Coup d’envoi des rencontres régionales avec les entreprises
Bank Al-Maghrib (BAM) a lancé une série de rencontres régionales avec les sociétés, lundi 26 mai à Casablanca. Détails.
C’est parti pour la série de rencontres régionales avec les entreprises. En effet, BAM organise ces rencontres avec comme objectif de présenter aux entreprises les différentes mesures prises par la banque, afin de leurs faciliter l’accès au financement. «L’objectif de ces rencontres est de présenter aux entreprises les différentes mesures prises par Bank Al-Maghrib pour leur faciliter l’accès au financement bancaire et de recueillir leurs attentes dans ce domaine», a expliqué Mohamed Taamaouti, directeur des Etudes et Relations internationales au sein de BAM.
Cet évenement, qui se tient du 26 mai au 27 juin 2014, s’incrit dans le cadre du renforcement de la politique de proximité de la banque avec les différents opérateurs économiques aux niveaux régional et local. Ces rencontres couvriront un total de 11 villes du royaume, en l’occurrence Casablanca, Rabat, Laâyoune, Tanger, Fès, Nador, El Jadida, Marrakech, Agadir, Settat et Kénitra.
Dans cette optique, la banque centrale du Maroc a tenu la première étape de ces rencontres, lundi 26 mai 2014 à Casablanca, avec la participation d’environ 200 entreprises industrielles venues des régions de Casablanca et de Settat. A cette occasion, le responsable du département Inclusion financière au sein de BAM, Badr Nabil, a précisé que les prêts garantis octroyés aux TPME se sont établis à 6 milliards de dirhams (MMDH) à fin 2013, ce qui correspond à un accroissement considérable de 3,6 MMDH par rapport à 2012 où ils se sont positionnés à 2,4 MMDH seulement. «Dans un environnement marqué par l’augmentation des besoins des liquidités des banques, la banque centrale a décidé d’élargir le collatéral éligible aux opérations de politique monétaire aux effets représentatifs des créances privées des TPME», s’est réjoui Badr Nabil.
Pour ce qui est des travaux de cette rencontre, les thématiques abordées ont concerné les mesures prises par BAM en matière de politique monétaire en faveur des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), les aspects liés à l’éducation et l’inclusion financière, les centrales d’information de la banque et le projet de l’Observatoire de la TPME.
Il faut dire que le succès de ces mesures repose sur le renforcement du dispositif informationnel de l’institution bancaire. L’une des composantes dudit dispositif est son enquête mensuelle de conjoncture auprès du secteur industriel. Elle constitue une source importante d’informations à jour, afin d’assurer le suivi de la conjoncture et la prise de décisions en matière de politique monétaire.
Résultat de l’enquête d’avril 2014
Après les hausses enregistrées au mois de mars, les résultats de l’enquête de conjoncture menée par BAM font ressortir une stabilisation de l’activité et des ventes au terme du mois d’avril 2014. Ainsi, le taux d’utilisation des capacités s’est consolidé à hauteur de 72%.
Les industries chimiques et parachimiques ont vu leurs ventes augmenter, selon 46% des industriels, par rapport au mois dernier et baissé selon 33%. Les ventes sur le marché local se seraient accrues d’après 60% des entreprises, tandis que celles destinées au marché étranger auraient reculé selon 76% des entrepreneurs. En outre, la moitié des entreprises du secteur s’accordent sur le fait que les commandes reçues en avril dernier auraient augmenté. Comme prévision, près des trois quarts des sociétés s’attendent à une amélioration de l’activité et des ventes durant les 3 prochains mois.
S’agissant des industries mécaniques et métallurgiques, la production aurait fléchi en avril, selon 62% des entreprises, avec un taux d’utilisation des capacités à 64%. Les ventes auraient quant à elles baissé selon 44% des industriels et stagné selon 33%. Sur le marché local, les ventes auraient baissé alors que, sur le marché étranger, elles auraient stagné. D’autre part, les industriels sont partagés entre une stagnation et une baisse des commandes reçues. De ce fait, les carnets de commandes auraient été inférieurs à la normale selon 52% des entreprises et à un niveau normal, d’après 46% d’entre-elles. Par ailleurs, les deux tiers des industriels prévoient une stagnation de l’activité durant les 3 prochains mois et le tiers à une hausse.
En ce qui concerne les industries agro-alimentaires, la production dans la branche aurait stagné d’après 45% des industriels et augmenté selon 38%. Le taux de réalisation des capacités est resté quasiment à son niveau par rapport au mois dernier, soit 76%. Pour ce qui est des ventes, elles auraient été en dépréciation selon 42% et en hausse selon 36%. Les commandes reçues auraient stagné selon la moitié des industriels et augmenté selon 35%. Les carnets de commandes auraient été à leur niveau normal, selon la majorité des entreprises. En outre, plus de la moitié des entreprises s’attendent à une stagnation de l’activité et des ventes lors des trois prochains mois.
Pour ce qui est des industries textile, de l’habillement et du cuir, la production aurait stagné d’après 41% des opérateurs et augmenté selon 35%, avec un taux d’utilisation des capacités qui a augmenté de 3 points par rapport à mars pour s’établir à 70%. Près de la moitié des industriels déclarent que les ventes sont restées inchangées par rapport au mois précédent à cause de la stagnation des ventes aussi bien sur le marché local qu’étranger. Pareillement, pour les commandes reçues en avril, la majorité des entreprises s’accordent sur le fait qu’elles auraient stagné en comparaison avec le mois de mars. Pour les trois prochains mois, plus des deux tiers des industriels prévoient une stagnation de l’activité et des ventes.
Enfin, la production des industries électriques et électroniques aurait stagné en avril, selon 55% des entreprises et augmenté d’après 37% par rapport à mars 2014. Les ventes auraient stagné selon 63% des entreprises et augmenté selon 36%. Pour ce qui est des commandes reçues, elles auraient stagné en avril selon la majorité des opérateurs. Il en est de même pour les carnets des commandes qui seraient à leur niveau normal, selon 89% des entreprises. 43% des entreprises anticipent une hausse de l’activité durant les 3 prochains mois, tandis que le reste s’attend à une stagnation.
Anas Hassy
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Mise en place d’un fonds de soutien aux PME «Afin de faire face à la conjoncture difficile, Bank Al-Maghrib entend soutenir les petites et moyennes entreprises viables, mais qui connaissent une situation compromise», a affirmé Badr Nabil. A cet effet, la banque centrale marocaine a décidé de mettre en place un fonds de soutien au financement de ces entreprises à compter du mois de juin 2014. Ledit fonds sera le fruit d’un partenariat entre BAM, le Groupement professionnel des banques marocaines (GPBM) et la Caisse centrale de gestion (CCG). Cette dernière se chargera de la gestion de ce fonds qui sera doté de 3,2 MMDH. Dédié aux entreprises, dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 175 millions de dirhams (MDH), le fonds permettra le financement des crédits de trésorerie ou de fonctionnement dont le montant est inférieur ou égal à 50 MDH. En outre, un comité de suivi, composé des différents signataires, sera formé. |
AH