Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a tenu, mardi 20 décembre 2016, sa dernière réunion trimestrielle de l’année 2016.
A cette occasion, Abdellatif Jouahri, wali de BAM, a tenu un point de presse qui a porté sur les décisions dudit Conseil.
Ainsi, tenant compte d’une prévision d’inflation en ligne avec l’objectif de stabilité des prix et eu égard à l’évolution prévue de la situation économique à moyen terme et des conditions monétaires appropriées, le Conseil a décidé de maintenir inchangé à 2,25% le taux directeur, a précisé Jouahri.
Le Conseil a noté que l’inflation est revenue, de 1,9% en moyenne au troisième trimestre, à 1,6% à fin octobre, sous l’effet principalement de la décélération de la hausse des prix des produits alimentaires à prix volatils. Elle devrait revenir, a souligné le wali de Bank Al-Maghrib, à 1% en 2017. Et d’ajouter: «Sa composante sous-jacente devrait s’inscrire dans une tendance haussière, passant de 0,8% en 2016 à 1,5% en 2017, sous l’effet notamment de l’amélioration prévue de la demande intérieure».
Lente reprise économique
A l’international, la reprise de l’économie mondiale se poursuit, mais reste lente et entourée de fortes incertitudes liées notamment aux modalités de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et à l’orientation future des politiques commerciales et budgétaires des Etats-Unis. Dans la zone euro, la croissance devrait se situer à 1,6% en 2016, avant de progresser à 1,8% en 2017 et ralentir à 1,6% en 2018 sous l’effet du Brexit. Aux Etats-Unis, la croissance ralentirait à 1,6% en 2016, pénalisée par l’appréciation du dollar et l’affaiblissement de l’investissement, avant de s’accélérer à 2,2% en 2017 et se consolider à 2,5% en 2018.
Volet marché du travail, la situation continue de s’améliorer aux USA, le chômage ayant enregistré une sensible diminution en novembre à 4,6% et devant terminer l’année 2016 avec une moyenne de 4,9%.
Baisse de chômage en Europe
Dans la Zone euro, le chômage poursuit lentement sa baisse sur les marchés des matières premières. Le prix du pétrole a enregistré une hausse sensible et s’est stabilisé autour de 54 $ le baril. Il devrait clore l’année 2016, a précisé le wali de BAM, avec une moyenne de 43,1 $ le baril et se situer à 51,6 $ le baril en 2017 et à 53,5 $ le baril en 2018. Pour les phosphates et dérivés, les prix ont été en baisse sur les 11 premiers mois de l’année 2016, avec des reculs de 15% pour le brut.
Une croissance limitée
Au niveau national, les données des comptes nationaux au deuxième trimestre indiquent une croissance limitée à 0,5%, avec une contraction de 10,9% de la valeur ajoutée agricole et un ralentissement du rythme du PIB non agricole à 2,1%.
Concernant les comptes extérieurs, le solde commercial s’est creusé de 25,3% milliards, ramenant le taux de couverture à 55%. A noter que les transferts des MRE se sont accrus de 4,2% et les recettes voyages de 4,1%.
Les dons du CCG
Tenant compte de ces évolutions et sous l’hypothèse d’une entrée de dons des partenaires du CCG (Conseil de Coopération des Etats du Golfe) de 8 milliards de DH annuellement entre 2016 et 2018, le déficit du compte courant devrait s’établir à des niveaux légèrement plus élevés que prévu en septembre prochain. Il avoisinerait 2,8% du PIB en 2016 et s’allégerait à 2,1% en 2017 et à 2,5% en 2018, a souligné Jouahri.
Une charte de la communication
Par ailleurs, le Conseil de Bank Al-Maghrib a examiné et approuvé le budget de BAM pour l’exercice 2017. Il a également examiné et validé la stratégie de gestion des réserves de change pour 2017 et approuvé le programme d’audit interne pour l’exercice 2017.
Le wali de Bank Al-Maghrib a rappelé que BAM travaille sur une véritable charte de communication, dans le cadre de la libéralisation de la politique monétaire. Il a indiqué que le statut de la Banque centrale est fin prêt et qu’il ne lui reste qu’à suivre le circuit habituel: gouvernement, Parlement…
Conjoncture internationale: incertitudes
La conjoncture internationale demeure entourée d’incertitudes, a par ailleurs souligné le wali de Bank Al-Maghrib, à cause du Brexit et des élections en France et en Allemagne. Concernant les USA, il existe des incertitudes au niveau de la prochaine équipe, issues des dernières élections, du protectionnisme et de la politique monétaire des Etats-Unis.
Mohammed Nafaa
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