Le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, est revenu à l’affiche. A deux reprises, lors d’une réunion interne des jeunes (Chabiba) de son parti, il a annoncé: «Je n’attends que le retour de SM le Roi pour lui présenter le nouveau gouvernement, au cas où il serait formé. Sinon, je lui annoncerai que je n’ai pas réussi». Il a dit la même chose devant le syndicat proche du parti, l’UNMT.
Et, encore une fois, le lundi 20 février 2017, Benkirane s’est exprimé sur le sujet. L’occasion propice lui a été donnée par le 2ème Forum Parlementaire International sur la justice sociale. Ici, le chef de gouvernement a saisi l’occasion pour dénoncer des propos qui lui auraient été attribués par certains médias.
En quittant l’Hémicycle, il a confié à la presse, s’agissant des concertations pour la formation du gouvernement: «Ni Aziz Akhannouch, ni Mohand Laenser ne m’ont encore répondu: ni par un oui, ni par un non. J’attends et demeure optimiste (atafaalou khayrane)». «Bien entendu, a-t-il expliqué, j’ai dit un mot et je tiens à l’éclaircir, parce que certains malintentionnés et sans pudeur l’ont exploité de façon malsaine». «Ce que j’ai dit en fait, a tenu à préciser Benkirane, c’est que, devant le calibre que le Maroc a atteint, grâce à SM le Roi Mohammed VI, principalement avec ses périples en Afrique et cette action grandiose qu’est le retour du Maroc à l’Union Africaine et au continent Africain, ainsi que ce rayonnement, nous demeurons, nous partis politiques, dans ce Maroc, dans l’incapacité de former le gouvernement. Nous nous devons de revenir à la démocratie, d’en faire usage entre nous, de travailler et, s’il y a problème, de le traiter à l’avenir».
Une source proche de Benkirane nous a confié que celui-ci reste ouvert à l’hypothèse de former un gouvernement avec le RNI et l’UC, sans l’USFP, pour l’instant, mais qui pourrait rejoindre le gouvernement à l’avenir, dans le cadre d’un éventuel remaniement ministériel.
Mohammed Nafaa