L’expérience du Maroc en terme de transition vers une politique agricole plus durable a été mise en avant, vendredi à Berlin, par le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki.
S’exprimant lors de la table ronde ministérielle, organisée par la Banque Mondiale, le Royaume-Uni et le ministère de l’Agriculture allemand dans le cadre de la Semaine verte de Berlin, sous le thème “Dialogue sur les politiques agricoles”, M. Sadiki a présenté la stratégie agricole marocaine pour la période 2020-2030 “Génération Green”.
Le ministre a expliqué que cette stratégie donne la priorité à l’élément humain dans son premier fondement, et s’articule autour de la durabilité des filières agricoles dans son deuxième fondement, à travers l’adaptation au changement climatique, la durabilité des chaines de valeur, la préservation et l’optimisation de l’utilisation des ressources naturelles, notamment l’eau et les sols.
Avec des investissements massifs dans des pratiques et technologies agricoles innovantes, l’agriculture marocaine vise la résilience de son système alimentaire et la durabilité de son agriculture, avec l’humain au centre de son équation, a-t-il relevé.
Le défi du changement climatique étant une préoccupation mondiale, M. Sadiki a noté que la coopération internationale en faveur de l’action climatique reste vitale pour contrer son impact sur la sécurité alimentaire et l’agriculture.
Selon lui, l’initiative Triple A lancée par le Maroc lors de la COP22 vise à développer des systèmes de production agricoles durables, résilients et viables qui contribuent à la sécurité alimentaire et à de meilleures conditions de vie. Cette initiative a permis à sept pays africains d’établir des plans d’investissement intelligents face au climat, a-t-il fait savoir.
La table ronde s’inscrit dans le cadre du dialogue politique sur la transition vers une agriculture durable et s’appuie sur la dynamique sans précédent de transformation des systèmes alimentaires lors de la COP28. Elle a discuté des priorités de l’action politique et des partenariats à construire au cours des deux prochaines années.
Initié par la présidence britannique de la COP26 et la Banque Mondiale, le dialogue sur les politiques agricoles fournit une plate-forme pour partager les connaissances, faciliter les partenariats et mobiliser le leadership politique pour la transformation des systèmes alimentaires.
LR/MAP