Bibliothèques privées : Le legs des mécènes

Mahdi Elmandjra

Feu Mahdi Elmandjra aimait dire: «Je partage, donc j’existe». C’est dans cet esprit que la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) a reçu en donation sa bibliothèque privée. D’autres intellectuels avaient fait pareil…

Cette collection offerte est constituée de 5.560 livres, 808 titres de revues et 788 CD et disques vinyles, en plus d’un fonds iconographique d’affiches et de photographies. Une convention a été signée à cet effet entre la famille Elmandjra, représentée par la veuve du regretté, Mme Amina El Mrini et la BNRM, représentée par son directeur, Driss Khrouz, selon un communiqué de la BNRM rendu public vendredi 19 juin. Driss Khrouz a salué «cet acte citoyen qui rappelle fortement l’esprit d’un grand monsieur: Mahdi Elmandjra».
La Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) avait reçu plusieurs donations de bibliothèques privées de la part d’intellectuels marocains. Il y a une année (juin 2014), elle a reçu en donation la bibliothèque privée de l’historiographe du Royaume et porte-parole du Palais royal, le Pr. Abdelhak Lamrini, frère d’Amina El Mrini Elmandjra). Ce don, qui est venu enrichir le fonds documentaire de la Bibliothèque, était constitué de près de 10.000 ouvrages et revues dans les domaines des langues, de la littérature, de l’histoire, des arts et des sciences humaines, juridiques et politiques, indique le communiqué de la BNRM.

A cette occasion, une pensée va au regretté Edmond Amran EL Maleh qui avait décidé, lui aussi, de léguer à la Bibliothèque nationale la totalité de ce qu’il possédait comme ouvrages, archives, toiles, photos, ainsi que ses objets personnels. La BNRM a aussi reçu en donation la bibliothèque privée de la famille Bourkadi. Elle se compose d’une collection importante de monographies, de l’ordre de 2.034 ouvrages, reflétant, selon M. Khrouz, «l’esprit de Habiba et Mohamed Bourkadi connus par leur patriotisme et leur don de soi».
La Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc a également reçu plusieurs donations de bibliothèques privées de la part de familles d’intellectuels marocains décédés qui ont enrichi son patrimoine. La famille du professeur et chercheur universitaire Salem Yafout a de son côté offert au même établissement sa bibliothèque privée. Le fonds Salem Yafout est constitué de 3.070 monographies et 193 titres de revues.
La BNRM a également reçu en donation la bibliothèque privée de la famille Serfaty au terme d’une convention signée entre cette dernière, représentée par Maurice Serfaty et Khrouz. Cette donation est constituée d’une importante collection de monographies, de revues et d’archives littéraires.
A travers toutes ces donations, c’est un message aux futures générations sur cette alchimie qui lie l’intellectuel, dans les différents domaines humain, politique, intellectuel et artistique, à son pays, à son peuple et à l’humanité.

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Pillage crapuleux!


Au moment où des intellectuels donnent, d’autres individus participent au pillage. Des pièces archéologiques faisant partie du patrimoine culturel matériel national ont disparu dans la région d’Aghmat. Le ministère de la Culture a dépêché sur les lieux une commission spéciale pour enquêter sur la disparition de pièces archéologiques faisant partie de l’héritage culturel matériel national de la première capitale et base-arrière des Almoravides depuis le XIe siècle. L’une des pièces maîtresses des objets disparus est un minbar datant du règne des Almohades. Il s’agit d’une oeuvre d’art qui ressemble au minbar de la mosquée Koutoubia de Cordoue, en Andalousie. Si ces pièces archéologiques ont quitté le territoire national de manière illégale, c’est une partie de notre mémoire et notre histoire qui s’est volatilisée. D’ailleurs, plusieurs pièces archéologiques retrouvées lors de fouilles menées dans la région d’Aghmat ont été transportées dans un musée américain dans des circonstances mystérieuses, en dépit d’un accord conclu entre le ministère des Affaires islamiques, celui de la Culture et l’institution chargée des fouilles; un accord qui stipule que les pièces retrouvées devraient être remises aux services du ministère de la Culture.
Rappelons que les services des douanes à Marrakech ont mis en échec une tentative de trafic, vers Rome en Italie, d’antiquités datant de plusieurs siècles. Dans le lot, il y a de vieilles portes amazighes en bois du Haut Atlas et des centaines de poteries de luxe de Fès, Safi et Tamkrout (province de Zagoura). La valeur matérielle des pièces saisies a été estimée à 6 millions de dirhams.

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