L’Américain Chuck Blazer, ancien haut dirigeant de la FIFA, a reconnu que des pots-de-vin avaient été versés lors des processus d’attribution des Coupes du monde de 1998 et 2010; une nouvelle bombe au lendemain de la démission de Sepp Blatter, lâché par tous!
Ces révélations de M. Blazer, rendues publiques par la justice américaine, datent de 2013 lorsqu’il avait été inculpé de racket et corruption. Leur publication prend une tout autre ampleur au moment où la Fédération internationale de football (FIFA) traverse une crise sans précédent.
Ancien membre du comité exécutif de la FIFA de 1996 à 2013 et longtemps secrétaire général de la Concacaf (Confédération d’Amérique du nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes) de 1990 à 2011, M. Blazer a plaidé coupable en novembre 2013 de racket, virements frauduleux, blanchiment d’argent et évasion fiscale.
Le millionnaire barbu et fantasque, incontournable pendant deux décennies dans le football sur le continent américain, a dévoilé les coulisses des attributions de deux éditions de la Coupe du monde dans ce qui constitue le premier témoignage d’un haut responsable de la FIFA sur certaines pratiques obscures de l’instance dirigeante du football. A son tour, la police australienne a indiqué, jeudi 4 juin, enquêter sur un détournement de fonds présumé dans le cadre de la candidature de l’Australie à l’organisation du Mondial-2022 de football, attribuée au Qatar sur fond d’allégations de corruption. Le président de la Fédération australienne de football, Frank Lowy, a estimé que le processus de désignation du pays organisateur n’avait «pas été propre» et a accusé Jack Warner d’avoir détourné une importante donation australienne.
Patrice Zehr