Une femme au «niqab», dirigeant une association qui enseigne le Coran aux enfants du douar, vient d’être condamnée à Marrakech pour avoir vendu des contrats de travail bidon à des dizaines de citoyens. Cette femme, qui prêchait la «bonne parole», s’en est tirée avec trois mois de prison avec sursis et une amende de 1.000 dirhams.
A Douar Belaâguid dans la commune de Sidi Brahim, l’accusé principal dans cette affaire a créé une société écran spécialisée dans le recrutement de la main-d’œuvre au profit d’une société de confection basée en Turquie.
Pour lui servir de «rabatteuse», il recrute une femme en «niqab » qui dirige une association locale… Al Mounaqaba touchait 2.000 dirhams sur chaque candidat!
Les candidats qui souhaitaient travailler en Turquie devaient verser entre 5.000 et 6.000 DH, en plus d’un montant de 2.000 DH en guise de frais de dossier qu’encaissait la femme voilée. Celle-ci et deux complices ont juré qu’ils n’étaient mus que par la volonté de faire du bien autour d’eux. Les malheureux candidats, qui ne voyaient rien venir, ont commencé à réclamer leur argent, mais on leur demandait d’être patients. Les victimes ont fini par saisir la justice. Après enquête, il s’est avéré que la société de confection turque n’existait pas. Même la structure de recrutement n’avait aucune trace sur le Registre de commerce. Les trois individus ont été arrêtés.