La promotion de la parité et de l’égalité entre les hommes et les femmes dans la communauté financière et le secteur privé est un engagement qui concerne toutes les parties prenantes.
C’est ce qu’a affirmé Karim Hajji, Directeur Général de la Bourse de Casablanca, lors de la rencontre «Ring The Bell for Gender Equality», organisée à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des Femmes (8 mars), sous le thème «L’expérience des clubs d’investissement pour les femmes».
Après avoir noté qu’au Maroc, comme ailleurs, le chemin de la réalisation de la parité est encore long, Hajji a relevé que la mobilisation existe et que des avancées se concrétisent chaque année. Citant par la suite l’exemple de la Bourse de Casablanca, le DG a fait savoir que la parité constitue une valeur mais surtout un principe pour lequel l’institution a mis en place une véritable stratégie. Il a, dans ce sens, précisé que la Bourse a engagé une démarche d’accès à l’emploi qui garantit désormais l’égalité entre les genres. Et de souligner «En 2012, 38% de nos collaborateurs étaient des femmes. En 2016, elles représentent 53 %». K. Hajji a, en outre, fait remarquer qu’une étude récemment menée aux Etats-Unis par le «Peterson Institute for International Economics» a révélé que les femmes qui occupent des postes de responsabilité se comportent comme de meilleures leaders que leurs homologues masculins et impactent davantage le chiffre d’affaires des entreprises, ajoutant dans cette optique que la présence des femmes dans le leadership d’une société est directement associée à une augmentation de la rentabilité.
Et d’ajouter que cette rencontre, qui réunit de hauts responsables à la Banque africaine de développement (BAD) et à l’Autorité marocaine du marché des capitaux, permettra d’échanger autour des leviers à même de garantir l’égalité entre les hommes et les femmes dans la communauté financière.
Un exemple d’action
Prenant la parole, Yacin Fal, représentante résidente de la BAD au Maroc et directrice générale adjointe de la BAD pour l’Afrique du Nord, a exprimé sa fierté d’avoir pris part à cet évènement qui constitue l’occasion de partager les expériences et les expertises en matière d’entrepreneuriat féminin. Notamment l’expérience de «Womens investisment club», lancée en 2016 au Sénégal. Elle a ajouté: «cette rencontre est très importante pour nous, vu que notre institution est engagée dans la promotion de l’égalité entre les deux sexes et de l’autonomisation économique des femmes».
De son côté, Madjiguène Sock, directrice générale de Womens investisment club au Sénégal, a émis le vœu de voir ce modèle du club d’investissement dédié exclusivement aux Femmex se répliquer en Afrique, exprimant sa joie de pouvoir partager cette expérience avec ses consœurs africaines. Ce modèle, lancé au Sénégal l’année dernière, deviendra un fond d’investissement dans un délai très proche.
«On est vraiment enchanté de créer un mouvement à travers le continent africain où les femmes mettront ensemble leurs ressources pour accompagner leurs consœurs dans le développement de l’entrepreneuriat féminin, en vue de contribuer au développement des économies africaines pour faire avancer le continent», a ajouté M. Sock.
Pour sa part, la présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Nezha Hayat, a salué l’initiative de Womens investisment club lancée par et pour les femmes sénégalaises, notant que c’est une initiative très intéressante puisque le club ambitionne de se convertir en fond commun de placement. Nazha Hayat a conclu en notant que «Plus il y aura de femmes qui s’intéressent au marché des capitaux plus on élargira l’éducation financière au Maroc».
Hamid Dades