Une vraie réponse aux besoins de financement des petites et moyennes entreprises (PME) n’est possible qu’à travers la création d’un marché alternatif. Une tâche à laquelle s’attèle la Bourse…
Vue comme solution incontournable, la création d’un marché alternatif s’impose aujourd’hui pour répondre aux besoins de financement des PME nationales et faciliter leur accès à la Bourse. Il s’agira d’un marché dont les conditions d’admission sont allégées et la transparence d’information adaptée. Il y sera ainsi proposé un accompagnement par des conseillers en investissement, notamment pour les campagnes de communication et la structuration de pré-conseil, explique le directeur du développement de la Bourse de Casablanca, Badr Benyoussef.
Il est ainsi question de se rapprocher des PME et de répondre de plus près à leurs besoins. Cet élan de proximité devrait être développé davantage à travers les partenariats conclus entre la Bourse de Casablanca et les centres régionaux d’investissement (CRI), la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et bientôt l’Agence nationale pour la promotion de PME (ANPME).
Un accélérateur du développement
La Bourse revêtira ainsi une importance capitale en tant que lieu de rencontre privilégié de l’épargne et du financement. Par ailleurs, ce marché représente un véritable accélérateur du développement économique et un attracteur de capitaux. En dix ans, la Bourse a permis aux entreprises de lever plus de 140 MMDH, les PME peuvent accéder au financement boursier. Un accès possible à travers trois types d’opérations, à savoir l’émission obligataire, la cession d’une partie du capital social et l’augmentation de capital.
Les entreprises qui s’introduisent en Bourse pourront ainsi acquérir plusieurs avantages tels que l’optimisation du financement, la consolidation du patrimoine, la mobilisation des ressources et le renforcement de la notoriété. «La Bourse de Casablanca est accessible aux grandes comme aux moyennes et petites entreprises et ce, grâce à ses trois compartiments actions et à son compartiment obligataire, sans oublier un coût très compétitif et motivé par les incitations fiscales, en plus d’une subvention dédiée aux PME et pouvant atteindre 500.000 dirhams», notera à ce sujet le directeur du développement de la BVC.
Par ailleurs, d’autres marchés boursiers sont de véritables sources de financement des PME. C’est le cas notamment du TSX Venture Exchange au Canada et de l’Euronext/Alternext Europe. Toutefois, chaque marché a ses spécificités et celui de la BVC doit absolument tenir compte des attentes des PME nationales. Une tâche dont la BVC devrait s’acquitter au cours de cette année pour assister à une réelle émergence des PME marocaines. Un chantier à suivre…
Hamid Dades