Le modèle brésilien si loué à l’étranger est contesté chez lui. L’élément déclencheur a été la hausse du prix des transports publics.
Mais il y a aussi le manque de perspective économique et social de la population brésilienne. Et une sorte de révolte au pays du football contre le tout-Coupe du Monde.
Tous les jours au Brésil, les médias parlent de l’organisation des Jeux Olympiques et de la Coupe du Monde. Ces médias et les publicités sont concentrés sur ces évènements. Par conséquent, les Brésiliens sont en quelque sorte dans un état de «saturation» et on a l’impression que ces évènements prennent une place surdimensionnée, car ces événements deviennent l’unique horizon des pouvoirs publics brésiliens. Les facteurs qui aggravent ce phénomène est que les élections présidentielles ont également lieu en 2014.
Le Brésil n’avait pas vu une manifestation de ce type depuis la dictature militaire (de 1964 à 1985).
qui a commencé à São Paulo comme un mouvement contre la hausse des tarifs des transports publics a culminé lundi dans un cri d’indignation historique: 100.000 personnes à Rio de Janeiro, 65.000 à São Paulo et des dizaines de milliers de Brasília, Maceió, Porto Alegre, Fortaleza, Salvador, Vitória, Curitiba, Belo Horizonte et Belém.
Au total, plus de 240.000 citoyens, sans chef apparent, ni aucune organisation dominante, ont dénoncé la mauvaise qualité des transports, la mauvaise gestion du pays, la corruption et la brutalité policière, entre autres.
Un miracle brésilien écorné!