Le bilan du coronavirus au Brésil a grimpé à 465.166 cas pour 189.476 guérisons et 27.878 décès, au moment où l’économie du géant sud-américain continue son recul en raison des mesures d’isolement social.
Selon le dernier bilan du ministère de la Santé, le pays de quelque 210 millions d’habitants a enregistré 1.124 décès par Covid-19 au cours des dernières 24 heures, portant le total à 27.878 morts.
De jeudi à vendredi, les autorités sanitaires ont, par ailleurs, recensé un nouveau record d’infections (26.928 cas) en une journée, a ajouté la même source, qui a fait état de 189.476 guérisons.
Il s’agit de la quatrième journée consécutive où le Brésil, deuxième pays au monde avec plus de cas après les États-Unis, franchit la barre des 1.000 décès quotidiens.
La région sud-est, la plus riche, la plus industrialisée et la plus peuplée du Brésil, reste l’épicentre de la pandémie dans le pays. L’État de Sao Paulo, où vivent quelque 46 millions de personnes, est le plus touché avec un total de 101.556 cas et 7.275 décès, suivi de Rio de Janeiro (47.953 cas et 5.070 décès).
Malgré l’accélération du taux de contagion, divers États et municipalités ont assoupli leurs quarantaines ces dernières semaines et ont permis la réouverture de certains secteurs de l’économie en vertu de certains protocoles de sécurité recommandés par les autorités locales.
Parmi eux, figure notamment l’Etat de Sao Paulo, considéré comme le cœur battant de l’économie brésilienne et de la région, qui commence lundi prochain à rouvrir ses activités économiques.
La réouverture vise notamment à sauver l’économie qui pâtit de plus en plus des répercussions de la pandémie. L’économie nationale s’est contractée de 1,5% au premier trimestre 2020, par rapport aux trois mois précédents, selon un rapport vendredi de l’Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE).
La baisse du produit intérieur brut (PIB) brésilien est encore loin des prévisions du gouvernement pour cette année (-4,7%), mais, selon les observateurs, il faut attendre les chiffres des mois suivants, qui seraient plus révélateurs.
En effet, la baisse au cours des trois premiers mois de l’année ne reflète toujours pas pleinement les effets de la pandémie, puisque les premières mesures pour arrêter les activités au Brésil ont été adoptées dans la seconde moitié de mars, de sorte que les analystes prédisent que la crise aura ses véritables effets au deuxième trimestre.
Par rapport à la même période de l’année dernière, le PIB s’est contracté de 0,3% au premier trimestre 2020, selon les données de l’IBGE.
Le gouvernement prévoit que la plus grande économie d’Amérique du Sud subira une baisse de 4,7% en 2020, un indice proche des 5,3% prévus par le Fonds monétaire international (FMI).
Si l’une de ces prévisions venait à être confirmée, le Brésil subira en 2020 la plus grande récession de son histoire, en raison de la pandémie du Covid-19 qui a conduit à la fermeture d’industries et de magasins et paralysé la plupart des activités économiques.
LR/MAP