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Felix Tshisekedi est le nouveau président de l’Union Africaine (UA). La Vice-présidence de la Commission de l’UA est désormais assurée par la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa.
La passation a eu lieu samedi 6 février 2021, lors de l’ouverture du 34ème sommet de l’UA, tenu virtuellement en raison de la pandémie Covid-19
L’UA face à de nouveaux défis
Felix Tshisekedi succède ainsi au président sud africain Cyril Ramaphosa, à la tête de l’Organisation panafricaine. Un mandat important car il marque le retour de la RDC au sommet de la politique panafricaine, presque 50 ans après que Mobutu Sese Seko, ait dirigé l’Organisation de l’Unité Africaine, l’ancêtre de l’Union Africaine, en 1968. Tshisekedi a déjà mis en place un panel de haut niveau pour l’accompagner dans cette mission. Le président congolais devra faire face à de nombreux défis lors de son mandat d’un an, avec la récente progression de la pandémie de Covid-19 sur le continent qui frappe durement les services de santé et les économies du continent, le litige sur le barrage du Nil, et les conflits dans le Tigré éthiopien , le Sahel et la République Centrafricaine, entre autres dossiers pressants.
L’ancienne gouverneure adjointe de la Banque Nationale du Rwanda, Monique Nsanzabaganwa, devra en tant que Vice-présidente de la Commission de l’UA s’atteler au parachèvement de la réforme de la Commission, répondre aux attentes pressentes des Etats africains et se pencher avec célérité à la mise en œuvre des projets phares de l’agenda africaine 2063.
LR/MAP
L’élection de Madame Nsanzabaganwa, ex-professeure d’économie à l’université Nationale du Rwanda (UNR) et Vice-Gouverneure à la Banque Nationale du Rwanda, au poste de Vice-Présidente de l’UA est une victoire limpide de Kagame contre Museveni. En effet, la candidate de Kagame a battu celle de Museveni.
Monique Nsanzabaganwa est docteur en économie internationale. Elle est également titulaire d’un Master en philosophie de l’économie. Alors Etudiante à l’UNR, elle s’est distinguée par sa capacité de trouver rapidement des réponses aux problèmes plus compliqués et complexes en économétrie et en finance internationale. Elle était une étudiante brillante et une excellente professeure.
Dans divers postes qu’elle a occupés dans notre pays, son point fort est: une boîte de propositions et de solutions aux divers problèmes économiques. Elle est une de rares hauts fonctionnaires du régime Kagame qui est blanche comme neige c’est-à-dire qui ne fait pas partie de l’oligarchie du régime Kagame. Elle également polyglotte : elle parle notre langue nationale, le français, l’anglais et le swahili. Ses états de services ont certainement fait la différence avec d’autres candidats. Les chefs d’Etat Africains ont fait un bon choix.
La question posée est de savoir si au regard du fonctionnement et des résultats macabres de l’UA depuis sa création, Madame Monique Nsanzabaganwa sera utile pour les Africains. J’en doute fort. Sa mission sera d’être payée en faisant semblant de travailler. Il ne peut y avoir une prospérité économique dans un pays où la tyrannie et la terreur contre la population et les opposants politiques sont des outils de gestion des affaires publiques. C’est un fait établi que le respect des droits de l’homme en Afrique est un mot dépourvu de sans dans certain Etats dont celui de l’heureuse élue.
Il est étonnant qu’un Etat qui bafoue notoirement les droits de l’homme et dont les disparus et prisonniers d’opinions se comptent par milliers puisse présenter un candidat au poste de Vice-Président de l’UA et qui est ensuite élu par les dignitaires africains. Il convient de préciser que Kagame a été condamné par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples pour violation massive des droits de l’homme contre les opposants politiques. Kagame a refusé d’exécuter la décision de la Cour alors qu’il est parti à son statut institutif et que celui-ci fait partie intégrante de la Charte de l’UA. Il a en flagrance bafoué impunément la Charte de l’UA et proféré au surplus des insultes et propos scatologiques à l’endroit des juges de la CADHP.
L’élection de la candidate de Kagame est, certes une bonne nouvelle pour les Rwandais mais elle est une récompense décernée à Kagame, un tyran sanguinaire qui, au surplus, est introuvé ici au Rwanda depuis février 2020 d’une et est abonné absent dans divers sommets internationaux organisés par certaines organisations africaines régionales. Il s’est bunkerisé quelque part dans Kigali depuis bientôt un an et ne répond jamais à l’appel des Rwandais qui lui demandent de se manifester. Les médias d’Etat présentent maladroitement de temps ses images qui datent d’il y a plusieurs années pour prouver que Kagame est au travail et en bonne forme et ce, par vision conférence.
Le comble est que ses vieilles images sont ensuite reprises par des médias étrangers pour vraies. Ils ne se posent pas la question de savoir pourquoi si Kagame est effectivement vivant et en bonne forme, pourquoi est-il alors abonné absent dans les sommets internationaux ci-dessus évoqués et ne répondent jamais aux invitations de ses homologues et amis africains tel que les Président Gabonais et Centrafricains ?
Aussi, au niveau intérieur, tous les actes du gouvernement sont signés Premier Ministre qui, lui aussi, est abonné absent. Les ministres communiquent avec le Peuple Rwandais par des communiqués non signés. Le désordre et divers méfaits des soldats, polices et divers agents locaux de l’Etat à l’endroit des paysans touchent gravement la campagne rwandaise, le tout dans le silence de tombeau de Kagame dit, Président des Rwandais.