Coup dur pour la Confédération Africaine de Football (CAF), à 11 jours du début de la compétition africaine.
Décidément, le président de la CAF, Issa Hayatou, a du pain sur la planche. La Guinée équatoriale vient d’annoncer, ce mardi 6 janvier 2015, qu’elle ne voudrait pas prendre en charge le transport intérieur des 15 équipes qu’elle accueillera durant la compétition sur son sol. Le règlement de la CAF stipule: «Le pays organisateur assure le transport par bus des quinze (15) équipes».
L’effondrement des prix du baril du pétrole aurait mis à genou l’économie du pays, selon le comité local de la CAN. En effet, le pétrole est passé sous la barre psychologique des 50 dollars à cause de l’abondance de l’offre sur le marché international. A New York, le pétrole WTI était inférieur à 50 dollars, ce lundi 5 janvier. Il a oscillé autour des 50 dollars avant de terminer au cours de 49,95 dollars. En même temps, l’écart entre le prix du brent -qui sert d’étalon- et le WTI de New York s’est considérablement réduit. Le brent a terminé la séance à 52,94 dollars, soit un écart de moins de 3 dollars avec le WTI. Il s’agit du plus bas niveau depuis avril 2009.
Le gouvernement de la Guinée équatoriale a donc décidé de retirer le transport par bus des sélections nationales de son budget. Issa Hayatou devra trouver les moyens financiers nécessaires pour pallier cette défaillance de dernière minute du pays hôte. En outre, il a admis que l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Guinée équatoriale pourrait ne pas être parfaite. «Si je dis qu’il n’y aura pas de problèmes, je mentirai», a-t-il déclaré à BBC Sport.
La Guinée équatoriale, venue remplacer le Maroc comme pays organisateur, n’a eu que quelques semaines pour préparer le tournoi qui aura lieu du 17 janvier au 8 février 2015. «Nous ne pouvons pas réunir tout ce qui est nécessaire en deux mois, sans qu’il y ait quelques imperfections», a précisé Issa Hayatou.
Il faut dire que le président de la CAF a des inquiétudes concernant la restauration, l’hébergement, le transport interne, le transport international et les médias. Concernant les risques d’Ebola, Issa Hayatou estime qu’il n’y aura pas de menace concernant la sécurité sanitaire des joueurs lors de la CAN. Il a même suggéré à ceux qui sont inquiets de ne pas y participer: «Il n’y a eu aucun cas d’Ebola en Guinée équatoriale. Pourquoi ont-ils peur. Ils ne devraient pas». La question qui se pose est: quelle garantie pourra-t-il donner, si jamais l’un des participants à cet évènement est atteint par ce fléau? La réponse est évidente: aucune.
N’aurait-il pas été plus simple d’accepter le report que proposait le Maroc ? Ceux qui ont combattu cette idée en en faisant un bras de fer avec la partie marocaine devront y réfléchir…
A titre de rappel, la CAF devait mettre fin au suspense qui dure depuis près deux mois, notamment en ce qui concerne la nature de la sanction à infliger au Maroc et si celle-ci va toucher les clubs dans les compétitions continentales. Mais, finalement, le Bureau exécutif de la CAF a décidé de reporter l’annonce de sanctions jusqu’à la prochaine réunion qui devrait se tenir en Guinée équatoriale le 17 janvier. Affaire à suivre…
Anas Hassy