Dimanche dernier, le président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini, a soutenu la thèse du report de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) programmée au Maroc. «Je pense que la santé des gens est prioritaire», a indiqué le président de l’UEFA, tout en ajoutant: «Il faut contacter les instances mondiales de la santé» pour obtenir davantage de renseignements concernant la propagation du virus Ebola et l’éventuel danger de l’organisation d’une compétition sportive. Cependant, la Confédération Africaine de Football (CAF) n’a guère apprécié ses propos. L’instance africaine a réagi, mardi 21 octobre, dans un communiqué publié sur son site internet, en évoquant une «ingérence» de Michel Platini suite à ses propos. La CAF a tenu à mentionner qu’elle comprend les inquiétudes générées par la propagation de ce virus, mais qu’elle ne laissera personne lui montrer le mode de son fonctionnement, surtout qu’elle a suivi à la lettre les recommandations pour le cas des trois pays touchés par l’Ebola en stoppant toutes activités sportives et en délocalisant les rencontres des sélections nationales. La CAF a également évoqué l’exemple de l’Ukraine, s’agissant du fonctionnement de l’UEFA en ce qui concerne l’Europe et l’Afrique.
«Malgré les risques inhérents au conflit armé qui sévit en Ukraine, l’UEFA n’a pas jugé nécessaire d’exclure de ses compétitions les clubs ukrainiens ou de faire disputer les matchs dans un périmètre de sécurité en dehors de cette nation, au nom du principe de prudence perfidement évoqué dès lors qu’on parle de l’Afrique», relève-t-on dans le communiqué de la CAF.
Anas Hassy