Causeries religieuses | Consacrer le dialogue, lutter contre les malentendus

SM le Roi Mohammed VI, présidant la cinquième causérie religieuse du mois de Ramadan 1444/2023, au Palais Royal à Casablanca. 

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Les causeries religieuses du mois de Ramadan traduisent l’attachement du Maroc aux valeurs de la modération et de la tolérance religieuses.

Les Marocains ont renoué avec les causeries religieuses hassaniennes après trois années d’absence en raison de la pandémie due au Covid-19. Initiées par feu SM le Roi Hassan II en 1963, ces causeries que SM le Roi Mohammed VI a tenu à perpétuer, ont toujours suscité un grand intérêt aussi bien par le contenu qu’elles proposent que par le niveau des intervenants qui se sont succédé au perchoir.

Continuité et progression

Au début, ces causeries se tenaient dans une annexe du Palais Royal de Rabat. Y prenaient part les Oulémas marocains, les Conseillers Royaux et les membres du gouvernement, entre autres hauts fonctionnaires de l’Etat. Selon la tradition, tous les présents étaient assis par terre sur un grand tapis. Le Roi ne dérogeait pas à cette règle. Plus tard, avec l’élargissement des participants aux érudits étrangers et face au nombre croissant des invités auxdites causeries, ces dernières ont été transférées dans une salle plus spacieuse à l’intérieur du Palais Royal à Rabat. Retransmises en direct sur les ondes de la radio et à la télévision, les causeries hassaniennes suscitent l’intérêt du public, qui suit attentivement les explications des conférenciers.

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Comme le veut la tradition, la causerie inaugurale est toujours animée par le ministre des Habous et des Affaires islamiques. D’éminents oulémas d’Orient et d’Afrique, de différents courants de pensée, sont également passés par ces causeries hassaniennes. Parmi lesquels figurent Cheikh Mohammed Metwali Al-Shaarawi et Youssef Al-Qaradawi.

Pays de tolérance religieuse par excellence, le Maroc a toujours prôné les valeurs de paix. C’est ainsi que des théologiens chiites, dont Moussa Assadr ont également animé les causeries hassaniennes. Les sujets et thématiques abordés lors des causeries hassaniennes étaient librement choisis  par les conférenciers. Néanmoins, feu SM le Roi Hassan II n’hésitait pas à demander une explication ou une précision. Le défunt Souverain avait animé en personne deux causeries religieuses, en 1966 et 1978.  Extrêmement respectueux envers les Oulémas, le défunt Roi introduira une chaire sur laquelle le conférencier s’assoit. Cette dernière est à un niveau nettement plus élevé que le reste des participants.

Régulièrement, des Chefs d’Etat arabes et africains assistaient aux causeries hassaniennes. En 1993, le président des Maldives, Mamoun Abdul Qayoom anime l’une des causeries religieuses sur «la jurisprudence islamique et son importance urgente pour aborder les problèmes contemporains». En 1998, feu Mohamed Ali Clay est invité à assister à l’une des causeries religieuses hassaniennes. A son issue, la légende de la boxe mondiale fut décorée par le défunt Roi qui lui offre un exemplaire du Saint Coran.

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Avec l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI, les causeries hassaniennes connaitront une nouvelle étape. Ainsi, en 2003, la juriste Rajaa Naji Mekkaoui a été invitée à présenter les résultats d’une étude comparative sur la conception de la famille entre les sciences sociales modernes et la loi coranique. Ce fut la première fois qu’une femme anime une causerie hassanienne. Au fil du temps, ces causeries religieuses sont devenues un rendez-vous prisé par les prédicateurs, les savants et les intellectuels, marocains et étrangers. Le tout, dans le cadre de l’approche marocaine qui consacre le dialogue  religieux. Les causeries hassaniennes constituent un rendez-vous avec le savoir, la religion et la philosophie. Des intellectuels venus de tous les continents du globe convergent au Maroc pour débattre des sujets qui préoccupent les musulmans de par le monde.

Ce rendez-vous annuel du mois de Ramadan, permet d’inculquer et de renforcer les valeurs humaines.  Ce rôle est encore plus important aujourd’hui, dans la mesure où le monde est ébranlé par les conflits, notamment religieux.  De ce fait, on peut dire que les causeries hassaniennes constituent un trait d’union entre les nations et les idéologies.  Ces Dourouss prouvent encore une fois, que le Maroc est un modèle en matière de consolidation des valeurs de tolérance.

M. Lourhzal

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