Anass Houir Alami, DG de la CDG, a bien défendu son bilan face aux membres de la Commission des finances, des équipements, de la planification et du développement régional à la Chambre des conseillers. Et pourtant…
Après avoir fait savoir que le montant global des dépôts a atteint 80 MMDH en 2013, contre 70 MMDH en 2012, soit une hausse de plus de 14%, Alami a relevé que les dépôts des institutions arrivent en tête avec 73% du montant total, suivis de ceux des professions juridiques (14%) et des garanties (13%). Le résultat net consolidé du groupe de la CDG a quant à lui enregistré une quasi-stagnation en 2013, avec 964 MDH, contre 976 MDH au titre de l’année précédente, sur fond des contributions aux évolutions contrastées des différents secteurs opérationnels.
Plus de contrôle…
Les chiffres sont bien passés, mais cela n’a pas empêché des membres de la Commission de souligner la nécessité de renforcer le contrôle de la CDG et de demander la révision des textes juridiques réglementant cette institution financière, afin d’accompagner la dynamique politique et économique que connaît le pays. Certains conseillers ont même estimé que le contrôle exercé sur la CDG reste «superficiel» et en deçà de celui pratiqué sur les autres établissements publics. Ils ont ainsi recommandé de revoir la structure d’organisation de la Caisse et d’actualiser le cadre juridique qui la réglemente. Une demande qui n’était pas du tout du goût du ministre délégué chargé du Budget, Driss El Azami El Idrissi, qui a répliqué que la CDG est soumise au contrôle, conformément aux dispositions juridiques en vigueur et qui sont applicables aux établissements publics.
Azami a insisté sur le rôle principal que joue la CDG au niveau de la gestion de l’épargne et du financement des projets de développement engagés par le Royaume. Il a par ailleurs assuré que cette institution est soumise à la loi relative aux établissements de crédit et organismes assimilés et aux règles de comptabilité applicables auxdits établissements. C’est dire qu’au sens du ministre, la CDG est «bien» sous contrôle. C’est rassurant!
H. Dades