Au moment où l’opération Sangaris se poursuit en Centrafrique, avec pour tâche le désarmement de tous les groupes armés à Bangui, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a fait part de ses incertitudes.
Cette «opération est beaucoup plus difficile que l’opération du Mali», a-t-il dit.
Un ton maussade qui s’accorde parfaitement avec le débat parlementaire de la veille: l’intervention française en Centrafrique a été majoritairement soutenue par les députés, mais mise en doute entre les risques d’enlisement du conflit et la criante absence de l’Europe.
Le ministre de la Défense a détaillé les difficultés auxquelles doivent faire face les 1.600 soldats français déployés en Centrafrique, alors que deux soldats français ont été tués.
«L’opération Sangaris est moins onéreuse, demande moins d’armements, de transports et de logistique (le montant injecté est de 450.000 euros, contre 647.000 euros pour la campagne malienne, NDLR), mais elle est beaucoup plus délicate. L’identification de l’adversaire n’est pas si simple. Des éléments de la Séléka, voire de l’anti-Balaka se fondent dans la population».
Patrice Zehr