Le Centre d’Information des Nations Unies a tenu parole: il a organisé, mardi 7 mars 2017, son second point de presse périodique (mensuel) en son siège à Rabat.
Cette rencontre était, comme l’a précisé Philippe Poinsot, Coordinateur-Résident des Nations Unies au Maroc (photo), une opportunité de communiquer avec les médias marocains et intervenait à la veille de la commémoration de la Journée internationale de la femme. Les droits de celle-ci, a-t-il attesté, font partie intégrante des droits de l’homme. Et de souligner que l’ONU accompagne et appuie dans ce sens tous les efforts pour les promouvoir, ainsi que la commémoration de la Journée internationale de la femme.
Un constat négatif pour le représentant onusien: «Nous assistons à travers le monde à un petit recul en matière de droits des femmes». Il a souligné que les femmes restent largement exclues et a rappelé que le Secrétaire général de l’ONU avait insisté sur la nécessité d’assurer une meilleure représentativité des femmes, de manière à ce que la parité soit achevée dans le système des Nations Unies.
Rectifier le message
Leila Rhiwi (ONU – Femmes Maghreb) a soutenu que la femme continue d’être harcelée et a posé la grande question: «Que faire pour que cette discrimination soit levée?». Au risque de surprendre, Rhiwi a lancé un appel aux médias, femmes et hommes, pour rectifier le message: «Ne plus parler de fête des femmes, mais d’un point pour faire le bilan». Et d’argumenter ses propos: «Nous assistons à une régression des droits des femmes et l’un des aspects les plus critiques demeure la question de l’emploi. Il est important aujourd’hui d’alerter l’opinion publique sur le fait que les femmes demeurent minoritaires dans le marché du travail. C’est une question de transformation des mentalités et de combat à mener contre la culture patriarcale».
Les chiffres sont têtus: en Afrique du Nord et dans les Etats arabes, le taux de chômage des jeunes femmes représente plus du double de celui des jeunes hommes (données 2015). A l’échelle mondiale, les femmes ne sont pas mieux loties, volet travail. Elles sont plus menacées que les hommes d’être au chômage. Cette réalité montre que l’éducation ne peut, à elle seule, surmonter les barrières structurelles qui existent sur le marché du travail.
Trafic illicite des biens culturels et pollution
La responsable du programme de l’UNESCO, Sanae Allam, a présenté le manuel de formation sur le trafic illicite des biens culturels. La représentante du Bureau Afrique du Nord, Houda Filali, a de son côté annoncé la prochaine Conférence des ministres africains des finances, prévue les 23 et 24 mars 2017 à Dakar, à laquelle le Maroc a l’habitude de participer.
Quant à la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle a soulevé un thème d’actualité, à savoir «la pollution de l’environnement, les changements climatiques et l’impact sur la santé de l’enfant». Rapportant des propos du directeur général de l’OMS, le Dr Margaret Cha, elle a souligné: «La pollution entraîne 1,7 million de décès d’enfants par an… Un environnement pollué est mortel en particulier pour les jeunes enfants».
Mohammed Nafaa