SM le Roi recevant en audience le nouveau président du CESE
Audience royale accordée à Latifa Akharbach nommée présidente de la HACA
SM le Roi Mohammed VI a nommé, lundi 3 décembre 2018, Ahmed Réda Chami et Latifa Akharbach, respectivement président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) et présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA).
Avant d’être nommé à la tête du CESE, succédant à ce poste à Nizar Baraka, Ahmed Reda Chami officiait en tant que représentant du Maroc auprès de l’Union Européenne (UE). Etant donné l’importance des accords de libre-échange qui lient le Maroc à l’UE, il est prévu que soit très prochainement nommé un successeur à Chami.
De son côté, Latifa Akharbach, nommée par SM le Roi à la tête de la HACA, occupait jusqu’alors le poste d’ambassadeur du Maroc en Tunisie. Les relations entre Rabat et Tunis ne cessent de se renforcer. En 2014, SM le Roi Mohammed VI avait effectué une visite officielle dans ce pays où il avait prononcé un discours devant l’Assemblée nationale constituante tunisienne. Autant de raisons qui présagent une nomination qui ne saurait tarder d’un remplaçant ou d’une remplaçante à Latifa Akharbach, à la tête l’ambassade du Royaume en Tunisie.
Les priorités d’Ahmed Reda Chami
En tant que nouveau président du CESE, Ahmed Reda Chami est appelé à mettre en application la Vision royale pour donner tout son sens à l’action du Conseil Economique Social et Environnemental. A cet effet, SM le Roi Mohammed VI a donné ses Hautes orientations à Chami, afin qu’il agisse tout en gardant à l’esprit la mission et l’importance que revêt ce Conseil en tant qu’institution constitutionnelle pluraliste, dotée d’un statut consultatif auprès du gouvernement et du Parlement. Le rôle du CESE est primordial à plusieurs niveaux, qu’il s’agisse des orientations générales de l’économie nationale, du développement durable, des questions à caractère social et environnemental ou encore de l’analyse de la conjoncture, outre l’impact des politiques publiques régionales et internationales du Maroc.
Lors de l’audience accordée au nouveau président du CESE, SM le Roi Mohammed VI a donné ses Hautes orientations à Ahmed Reda Chami, pour que le Conseil renforce sa contribution, en proposant et en élaborant des études dans les différents domaines relevant de sa compétence, notamment pour la promotion des chantiers de développement humain et durable, la consolidation de la concertation entre les différents acteurs économiques et sociaux et le renforcement de la culture du dialogue.
… Et de Latifa Akharbach
Composée du Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle (CSCA) et de la Direction générale de la Communication Audiovisuelle (DGCA), la HACA jouit d’un intérêt particulier de la part de SM le Roi Mohammed VI qui, dès son accession au Trône, lui a accordé toutes les garanties de neutralité et d’autorité morale, technique et juridique, pour réguler le secteur de la communication audiovisuelle dans le Royaume. Aujourd’hui, elle est appelée à entamer une nouvelle page de son existence et ce, en veillant au respect de la liberté d’expression et en garantissant aux citoyens, sans distinction, l’accès à l’information. C’est dire combien la mission de la nouvelle présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle est décisive, sachant que le renouvellement de la composition de cette instance est intervenu après sa promotion en tant qu’institution constitutionnelle indépendante chargée de la réglementation et de la régulation du champ audiovisuel national.
Les missions de la HACA sont multiples et complexes. Outre le volet purement audiovisuel, elle régit également toutes les publicités audiovisuelles. La HACA dispose du droit d’interdiction de publication de spots contenant des éléments de discrimination, des scènes dégradantes pour la dignité humaine ou qui seraient de nature à y porter atteinte.
Outre Latifa Akharbach, nommée présidente de la Haute Autorité de la Communication audiovisuelle (HACA), Benaissa Asloune a été nommé Directeur général de la communication au sein de cette instance.
Le CSCA fait peau neuve
SM le Roi a reçu, le même jour (lundi 3 décembre 2018), Narjiss Reghay, Jaafar Kansoussi, Ali Bakkali Hassani et Abdelkader Chaoui, que le Souverain a nommés membres du Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle (CSCA), conformément aux dispositions de l’article 9 de la loi 15-11 relative à la réorganisation de la HACA.
Instance délibérante de la HACA, le CSCA, présidé par Latifa Akharbach, donne son avis sur toutes les questions relatives au secteur de la communication audiovisuelle et propose au gouvernement toutes les mesures d’ordre juridique, législatif et réglementaire dans ce domaine. Doté également du pouvoir de réglementation en matière de publicité, le CSCA instruit également les demandes d’autorisation de création et d’exploitation des entreprises de communication audiovisuelle et leur accorde les autorisations d’utilisation des fréquences radioélectriques affectées par l’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT). Parmi les décisions prises par le CSCA, celle portant le n° 14-07 du 25 mai 2007, relative à la garantie du pluralisme politique pendant la période des élections législatives; la décision n° 27-11 du 16 juin 2011, relative à la garantie du pluralisme de l’expression des courants de pensée et d’opinion dans les services de communication audiovisuelle pendant la période de consultation référendaire; et la décision n° 33-16 du 21 juillet 2016, relative à la garantie du pluralisme politique dans les médias audiovisuels pendant la période des élections législatives générales organisée en octobre de la même année.
C’est donc un nouveau train de nominations qui est en marche au Maroc. Parmi les observations relevées dans ce cadre, le fait que le Souverain ait placé une nouvelle fois sa confiance en des compétences féminines, pour prendre les commandes et former en grande partie, des institutions et organismes clés dans le Royaume, comme la HACA et le CSCA.
Mohcine Lourhzal