La vision du Maroc en matière de lutte contre le changement climatique consiste à rendre la population, le sol et la civilisation plus résilients et capables de faire face aux effets du changement climatique, a indiqué Jamal Ait Mouha, cadre au Haut-Commissariat au Plan.
Intervenant lors d’une session dans le cadre du Forum arabe du développement durable, tenu à Beyrouth, M. Ait Mouha a ajouté que la vision du Royaume est fondée également sur une transition rapide vers une économie verte à faible émission de carbone.
Le Maroc a mis en place son Plan national pour le climat 2020-2030, qui prévoit une riposte proactive et ambitieuse aux défis découlant du changement climatique au niveau national, a-t-il fait savoir, notant que le Royaume a mis à jour sa contribution déterminée au niveau national (NDC), en vertu des dispositions de l’Accord de Paris.
De même, le Plan national d’adaptation prévoit des mesures prioritaires d’adaptation, touchant notamment les secteurs et les écosystèmes les plus affectés par le changement climatique, a relevé M. Ait Mouha.
L’adaptation constitue une priorité pour le Maroc, a-t-il noté, expliquant que la mise en œuvre de mesures dans ce domaine dans les zones les plus touchées nécessite la mobilisation d’environ 40 milliards de dollars.
Il a, en outre, rappelé que le Maroc a revu à la hausse son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, passé à 45,5% d’ici 2030, dont un objectif inconditionnel de 18,3%.
Par ailleurs, M. Ait Mouha a soutenu que la mise en œuvre de la NDC pour faire face au changement climatique et réaliser une reprise verte nécessite des investissements importants qui dépassent les capacités financières d’un seul acteur, insistant sur la nécessité de conjuguer les efforts entre le gouvernement, le secteur privé et les institutions financières internationales, en plus des nouveaux mécanismes, dont notamment le Fonds vert pour le climat et les outils financiers des banques multilatérales de développement.
LR/MAP