«Saad Lamjarred, une voix, un professionnalisme, un engagement, mais aussi un cœur… En un mot, un artiste qui sait ce qu’il veut».
A l’occasion de la 19ème édition des Mazagan Nights, Mazagan Beach & Golf Resort a accueilli un show exceptionnel de Saad Lamjarred et de Wael Jassar. Lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion, Saad Lamjared a fait un round up sur les grandes étapes de sa vie artistique, mais a aussi parlé de celles à venir.
Pour la deuxième fois, Saad était devant la caméra à travers une nouvelle aventure cinéma avec le réalisateur Brahim Chkili. On a appris que cette réalisation est un film d’horreur tourné à Ifrane et qu’il sera projeté lors du prochain Festival de Tanger. Saad Lamjared n’a pas caché qu’il avait le OK de sa maman pour cette contribution et que sa participation dans le téléfilm «Ahlam Nassim» lui a donné une certaine familiarité avec les caméras… D’ailleurs ses parents, la comédienne Nezha Regragui et le chanteur Bachir Abdou, restent ses conseillers et ses encadreurs pour sa carrière. Mais aussi une équipe de travail…
Saad Lamjarred s’est rappelé qu’après l’aventure à Star Accademy où il a chanté les chansons des autres, il fallait qu’il trouve son propre style, quitte à oser. Et il est arrivé à s’approprier son style à travers une série de chansons à succès. D’ailleurs, il n’a pas caché que, quand il avait choisi la chanson intitulée «Salina», il avait peur parce que le mot «Salina» reste une expression audacieuse. Mais avec intelligence et loin de toute vulgarité, il a su l’introduire. La chanson «Anty», qui est actuellement chantée un peu partout dans le monde, avec plus de 40 millions de vues via YouTube, en est la preuve. Saad a déclaré qu’il a été touché de voir ce petit garçon d’Ouzbékistan chanter «Anty» via la toile.
Et la chanson marocaine
Il est vrai qu’il y a une génération d’artistes marocains qui s’est engagée à faire la promotion de la chanson marocaine pour l’introduire au «Machrek», comme c’est le cas d’Asmaa Lamnouar, Houda Saed, Hatim Idder, Hassan Al Asmar et bien d’autres. Des artistes qui ont compris qu’il fallait éviter l’erreur commisse par leurs aînés qui n’ont pas su exploiter leur notoriété pour la promotion de la chanson marocaine.
Saad Lamjarred, qui donne l’impression à travers sa spontanéité qu’il est au-dessus des nuages, est en vérité terre à terre, exigeant avec lui-même et s’imposant la qualité dans son travail. Il a souligné que la chanson marocaine est sur la bonne voie mais qu’il faudrait que les gens s’habituent doucement à notre parler dialectal. C’est la mission que ces artistes ont décidé d’accomplir pour que la chanson marocaine quitte nos frontières. Malgré ces succès, Saad ne cache pas son souhait de revenir à la chanson classique. «J’envisage de faire découvrir mon deuxième visage. Le retour au Tarab en chantant à El Hayani, Bachir Abdou…», a-t-il confié.
Saad le parrain
A cette occasion, Saad a annoncé qu’il produisait un single qui devrait être prêt très prochainement, pour un jeune artiste marocain d’un grand talent. Il s’agit de Redouane Berhil.
Lors de cette soirée, Saad Lamjarred a chanté et dansé avec ses danseurs des chorégraphies magnifiques. Le programme de cette soirée (29 novembre) prévoyait une première partie avec lui et la seconde avec la grande star Wael Jassar. Mais c’est le contraire qui s’est produit: Wael Jassar s’est produit le premier avec ses chansons, dont une chanson de ses succès et celles de Abdelhalim Hafid, sans oublier la diva Sabah qui vient de nous quitter.
A rappeler que la scène Mazagan avait accueilli les plus grands noms de la chanson arabe: Cheb Khalid, Elisa, Cheb Mami, Najwa Karam, Majed Al Mohandes, Waël Kfoury et Ragheb Alama entre autres.
Comme l’a précisé Khadija Idrissi, directrice de la communication, ces soirées sont destinées à promouvoir la destination et non pas pour faire un chiffre d’affaires.
Bouchra Elkhadir