La sécurité a été renforcée en Chine où la presse appelait à durcir la lutte contre le terrorisme après l’attentat perpétré par des extrémistes ouïgours sur la place Tiananmen de Pékin.
Trois Ouïghours d’une même famille de la région à dominante musulmane du Xinjiang ont précipité leur voiture chargée de bidons d’essence contre l’entrée de la Cité interdite, dans une attaque-suicide qui a fait également deux morts et 40 blessés, selon la police.
Des forces spéciales de la police et de la police militaire étaient positionnées, jeudi 31 octobre, sur Tiananmen, l’un des sites les plus surveillés de Chine en temps normal, théâtre de la sanglante répression en juin 1989 du mouvement pour la démocratie. Les Ouïghours, musulmans turcophones et première ethnie au Xinjiang, se disent victimes d’une politique répressive à l’encontre de leur religion, leur langue et leur culture. «Les terroristes du Xinjiang étendent le spectre de leurs activités», a commenté le journal Global Times dans un éditorial. «Notre détermination doit être plus ferme que la leur». Des Ouïghours à Pékin ont rejeté les accusations de terrorisme en affirmant que ce qui s’est produit à Tiananmen servait de «prétexte» à Pékin pour renforcer «la répression au Xinjiang».