CHU, Voie Express, station de dessalement, nouveau port… | Le nouveau visage du Sahara se dessine !

Une nouvelle dynamique économique se dessine au Sahara

Signé devant SM le Roi Mohammed VI à Laâyoune (2015) et à Dakhla (2016), le Programme de Développement des Provinces du Sud, couvre tous les aspects de la vie quotidienne ainsi que les secteurs économiques clés au niveau local.  

Les 600 projets contenus dans ce Plan de Développement, pour lequel un budget avoisinant 80 milliards de dirhams a été mobilisé, vont permettre de renforcer le rôle des Provinces Sahariennes, comme un véritable Hub économique. Il est également question de consolider la place du Sahara marocain en tant que trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine d’une part, et d’autre part, un pont entre l’Afrique et l’Europe.

Laâyoune-Sakia El Hamra: L’élan de développement se poursuit 

Dans le cadre du Modèle de Développement des Provinces du Sud,  la ville de Laâyoune sera dote d’un Centre Hospitalier Universitaire (CHU). Cette nouvelle structure hospitalière, dont la superficie globale avoisinera 100.000 mètres carrés, aura une capacité litière de 500 lits. A fin août 2022, le taux de réalisation du CHU de Laâyoune avoisinait 50%, pour une livraison prévue courant 2024. Quant à l’hôpital provincial de Tarfaya, sont taux de réalisation dépasse les 80%. Parmi les autres projets structurants, au niveau de la Région de Laâyoune Sakia El Hamra, figure la station de dessalement d’eau de mer. Mise en service en octobre 2022, cette station a mobilisé un budget global de 450 millions de dirhams. Réalisée par l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE), cette station permettra de produire pas moins de 26.000 m3 par jour d’eau potable, à travers le dessalement d’eau de mer en utilisant la technique de l’osmose inverse. Grâce à ce nouveau projet, la capacité de production installée d’eau potable au niveau de la ville de Laâyoune, avoisine désormais 66.700 m3 par jour, dont 52.000 m3 par dessalement d’eau de mer et plus de 14.700 m3 par jour à partir des ressources souterraines. S’agissant du Parc Industriel de Laâyoune, le Conseil de la Région Laâyoune-Sakia El Hamra, a annoncé en octobre 2022, avoir mobilisé un budget de 68 millions de dirhams (Prêt contracté auprès du Fonds d’Equipement Communal), dans l’objectif de procéder à l’aménagement dudit Parc dans la ville d’El Marsa (Province de Laâyoune).

Le Kenya et le Maroc appelés à renforcer leurs relations

Dakhla-Oued Eddahab: Une région en pleine métamorphose

Afin de répondre aux besoins de la population locale, mais aussi aux investisseurs potentiels nationaux et étrangers, le Programme de Développement des Provinces du Sud a prévu plusieurs projets structurants pour la ville de Dakhla. Parmi eux, le futur port baptisé «Dakhla Atlantique». Les travaux de construction de cette nouvelle infrastructure portuaire colossale devraient s’achever en 2028, pour une mise en service des premiers terminaux, une année plus tard (2029). Le tout, sur un site gigantesque de 1.650 hectares. Lancés en 2021, les travaux de mise sur pied du Port Dakhla Atlantique, avancent à pas de géant. Comme annoncé par Le Reporter, la phase préparatoire des travaux de ce chantier d’envergure est presque achevée, notamment pour ce qui est du terrassement du terrain devant accueillir le futur port, voué à devenir l’un des principaux attraits pour les investissements étrangers dans la région et un moteur de l’économie nationale. Dakhla sera également dotée, dans le cadre du Programme de Développement des Provinces du Sud, d’une station de dessalement et d’un parc éolien, dont la fin des travaux est prévue en 2025. La station de dessalement permettra l’approvisionnement en eau d’irrigation sur une superficie de 5.000 hectares, ainsi qu’en eau potable, au profit de la ville et des environs (Bir Anzarane et le nouveau Port atlantique de Dakhla). Quant au Parc éolien de Dakhla (40 MW), développé dans le cadre de la loi 13-09 relative aux énergies renouvelables, il est destiné à satisfaire, en partie, les besoins en énergie électrique de la station de dessalement d’eau de mer qui sera implantée à 75 km au nord de la ville. La fin des travaux de construction est prévue d’ici fin 2024. Dans le même cadre, il est prévu de relier Dakhla au réseau électrique national (1,7MMDH). Last but not least, la voie express Tiznit-Dakhla qui sera également bientôt finalisée. A septembre 2022, le taux de réalisation de grand projet était de l’ordre de 80%. Concrètement, la Voie Express Tiznit-Dakhla porte sur le dédoublement et l’élargissement de la Route Nationale (RN) numéro 1, sur une distance de 1.055 kilomètres. Dotée d’un budget global de 10 milliards de dirhams, cette «Expressway», devrait être achevée d’ici fin 2023. Les travaux de construction ont pris fin dans 23 tronçons, sur un total de 30, 4 tronçons de la voie express Tiznit-Dakhla sont d’ores et déjà ouverts à la circulation (Guelmin-Zrioula, Oued Droua-Wetia, Oued Lwaer-Tarfaya, Tarfaya-Laâyoune).

Mondial U17 | Les Lionceaux de l’Atlas confiants et déterminés à donner le meilleur d’eux-mêmes face à l’Iran (Chiba)

Le 6 novembre 1975, 350.000 Marocains, hommes et femmes, répondaient à l’appel lancé par Feu SM le Roi Hassan II pour l’organisation d’une marche pacifique vers le Sahara. Baptisée «Marche Verte», cette manifestation qui a ébloui le monde entier, a permis au Maroc de récupérer ses Provinces du Sud pacifiquement. Cet objectif étant atteint, il fallait jeter les bases pour un véritable essor socioéconomique durable dans cette partie intégrante du territoire national. Le Programme de Développement des Provinces du Sud, se veut ne vision prospective pour atteindre cet objectif.

Mohcine Lourhzal

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Gazoduc Nigeria-Maroc-Europe   

Un Pipeline pour l’avenir !  

Dans son Discours à l’occasion du 47ème anniversaire de la Marche Verte, SM le Roi Mohammed VI a exprimé sa satisfaction quant au niveau d’avancement du projet de Gazoduc Nigéria-Maroc (GNM). Le Pipeline qui sera opérationnel en 2046, a franchi plusieurs étapes dans sa réalisation. Long de près 6 000 kilomètres, traversant 14 pays le long de la côte Atlantique Ouest africaine, le futur Pipeline revêt une dimension continentale et promet d’arrimer l’Afrique au vieux continent (Europe), à travers le Maroc. Le GNM bénéficiera à quelques 400 millions de personnes dans la région. Pas plus tard que le 15 septembre 2022, un Mémorandum d’entente a été signé par les dirigeants de la National Nigerian Petroleum Company Limited (NNPC), de l’Office marocain des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), outre un représentant de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La signature dudit Mémorandum d’entente contribuera selon nombre de spécialistes, à contribuer à la faisabilité de cet important projet qui s’inscrit dans un contexte géopolitique particulier. Actuellement, la demande en gaz naturel à l’échelle internationale ne cesse d’augmenter, surtout depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne. Dans ce contexte, plusieurs pays, notamment européens (Espagne, France…), cherchent par tous les moyens à réduire leur dépendance et facture énergétique. Cette volonté devrait s’accentuer au cours des prochaines années, expliquent plusieurs experts. D’où l’importance du futur Pipeline Nigéria-Maroc-Europe.

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