En dépit d’un premier semestre de l’exercice 2017 sur lequel avait pesé un contrôle fiscal, le CIH a clôturé cet exercice dans de bonnes conditions, avec même des performances. Ce qui a fait dire à Ahmed Rahhou, PDG de CIH, qu’il s’agit d’une «bonne année» pour le Groupe.
Commentant les résultats de l’exercice 2017, le Président Rahhou a d’abord relevé les différents faits qui ont marqué ce dernier. Le PDG a ainsi souligné une forte dynamique commerciale, caractérisée par le placement de plus de 340.000 produits, la création d’un Centre de Relation Clientèle (CRC) et la signature d’une nouvelle convention entre la DGI et CIH Bank, relative à la dématérialisation de la restitution de l’IR au titre des intérêts de prêts pour l’acquisition ou la construction de logements.
Rahhou a également insisté sur le renforcement de la politique digitale et ce, via le lancement de l’offre «CODE30» gratuité à vie et des ouvertures de comptes en ligne «CIH ON LINE», ainsi que le lancement du «CODE 18», un compte gratuit destiné aux jeunes de moins de 18 ans.
Le PDG a noté, à ce sujet, qu’en janvier 2018, la banque a atteint 2 millions d’accès au site. Pour ce qui est des agences, l’année 2017 a été marquée par l’ouverture de dix nouvelles agences, ce qui porte à 267 le nombre des agences du réseau CIH. A cela s’ajoute l’organisation réussie de la 1ère édition du Hackathon «CIH Open Innovation», sous le thème de «La Banque innovante: accessible, simple et utile». D’autres éléments ont également été soulignés par le PDG. Il s’agit du démarrage de l’activité d’Umnia Bank, première banque participative à ouvrir des comptes de la clientèle et accorder des financements Mourabaha ; ainsi que la confirmation de la note «BB+» avec perspective stable, attribuée par l’agence Fitch Ratings à CIH Bank.
Ahmed Rahhou a relaté des paramètres nouveaux, qui n’ont pas eu d’impact sur l’activité lors de l’exercice 2017, mais qu’il faudra dorénavant suivre de près. Il s’agit notamment du démarrage des banques participatives qui va élargir le panorama et ouvrir un champ de compétition. Une compétition encore assez timide, a-t-il estimé, vu que le cadre juridique ne suit toujours pas.
En plus, il y a eu la création d’un cadre juridique qui permet aujourd’hui la création d’établissements de paiement, ce qui sera un nouveau challenge pour les banques, pour ce qui est de la collecte des fonds. Et puis, il y a l’arrivée du paiement par «mobile» où le CIH compte être parmi les précurseurs…
Chiffres à l’appui…
Côté chiffres, Lotfi Sekkat, Directeur général Délégué (DGD) de CIH, a commencé par souligner le dénouement du contrôle fiscal portant sur les rubriques IS, IR et TVA pour les exercices 2013, 2014 et 2015, pour ensuite préciser qu’au titre de l’exercice 2017, le CIH affiche un Résultat Net Part du Groupe (RNPG) en hausse de 0,3% à 435,7 MDH. Sekkat a aussi fait savoir que le résultat net social de CIH Bank s’établit à 445,5 MDH, en baisse de 1,4% par rapport à 2016, tandis que le résultat net social de Sofac progresse de 32,8% à 81,3 MDH. Et le DGD de préciser qu’hors impact du contrôle fiscal, le RNPG aurait été de 484,5 MDH, en progression de 11,5% à fin 2017, au moment où les résultats nets en social de CIH Bank et de Sofac seraient respectivement en accroissement de 10,1% et de 65,5%, comparativement à une année auparavant.
Pour sa part, le produit net bancaire (PNB) consolidé se hisse de 10,2% à 2 MMDH, sous l’effet de la croissance de la marge nette d’intérêt (MNI) de 4,1%, ainsi que l’appréciation du résultat des opérations de marché. En social, a encore précisé Sekkat, la MNI et le PNB de CIH Bank évoluent respectivement de 5,4% et de 8,9%. Dans le même sillage, la MNI et le PNB de Sofac augmentent respectivement de 12,2% et de 14%.
Sur le plan des risques et grâce à une bonne maîtrise de ses risques, le Groupe CIH Bank affiche un coût de risque de 58,1 MDH, contre 116,1 MDH en 2016, contribuant positivement au résultat d’exploitation qui se bonifie de 3,9%, pour s’établir à 660,5 MDH. Le taux du coût du risque ressort ainsi à 0,14 %, a encore noté Sekkat.
Les dépôts clientèle consolidés ont aussi progressé de 12,3% à 31,9 MMDH, avec une collecte nette de 3,5 MMDH. Leur évolution tire profit, selon Sekkat, de l’accroissement de 9,1% des ressources à vue, ainsi que de la progression de 25,3% des dépôts à terme.
De leur côté, les crédits à la clientèle se sont établis à 40,3 MMDH, en progression de 9,9% par rapport à décembre 2016.
En continuité avec la tendance de diversification des emplois clientèle, déjà enregistrée les années précédentes, les crédits hors immobiliers enregistrent une progression de 28,9 % sous l’effet d’un accroissement de 49,6% des crédits de trésorerie et de 13,3% des crédits à la consommation. La part des crédits non immobiliers à fin décembre 2017 est de 34,7%, contre 29,5% en décembre 2016, a-t-il ajouté.
Pour ce qui est du total bilan consolidé, il s’établit à 53,6 MMDH, en hausse de 11,9% par rapport à 2016, suite à la croissance des bilans en social de CIH Bank et de Sofac.
H. Dades
CIH Bank: L’appréciation du Top management «Nous considérons que 2017 est une bonne année pour le groupe CIH Bank, puisque nous finissons avec un résultat net consolidé à 435MDH, ce qui est un très bon niveau, en légère progression par rapport à l’année d’avant. Mais qui aurait été meilleur encore si on enlevait l’impact du contrôle fiscal. Hors cette charge exceptionnelle, nous avons une progression de presque 11% qui est aussi le pourcentage de progression de l’activité commerciale et du PNB. Tous les indicateurs progressent favorablement, le risque est maîtrisé et le niveau du risque consolidé est meilleur que celui de 2016. Tout ceci nous mène à considérer que, sur l’ensemble des indicateurs, nous avons une progression favorable et donc, c’est une bonne année qui a un 2ème semestre meilleur que le premier. Ce qui nous permet de présager, si ça continue de la même façon, que 2018 s’inscrira dans la continuité et se poursuivra sur le même trend…». Ahmed Rahhou – PDG CIH «Un très bon second semestre, mais aussi, un bon premier semestre. Aujourd’hui, il est vrai que les résultats d’Umnia Bank contribuent négativement au niveau du résultat consolidé, mais ceci est tout à fait normal, quand on investit surtout dans une activité aussi complexe que celle de la banque en générale et de la banque participative en particulier. Il faut d’abord savoir que tout l’environnement réglementaire n’est pas encore mis en place et que cette activité appelle des coûts spécifiques. Mais nous croyons en cette activité et savons d’emblée que les premières années sont des années qu’il faut porter et c’est ce qu’on fait, vu que c’est exactement ce qu’on attendait. Mais, à ce niveau, nous avons une visibilité qui nous fait dire que, pour les années à venir, on parlera bien autrement d’Umnia…». Lotfi Sekkat – DGD CIH Bank